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Playlist de la semaine (58)

Playlist de la semaine (58)

15 March 2014 | PAR Bastien Stisi

L’amour aquatique et bossa futuriste de Sébastien Tellier, la nouvelle collaboration funky de Pharrell et des Daft, et les consommations de plus en plus hallucilogènes du leader d’Animal Collective…la playlist de la semaine, rendez-vous hebdo confectionné par Toute La Culture, rien que pour vos oreilles et pour vos tympans exigeants :

1. Sébastien Tellier, « Ma Calypso »

Quelques mois à peine après le très symphonique et lyrique Confection, Sébastien Tellier sortira au mois de mai son nouvel album L’Aventura, dont la narration musicale se tournera a priori davantage vers une odyssée numérique transposée sur les terres brésiliennes (sic) que vers le film d’Antonioni auquel le titre fait référence. Un nouveau trip romantico perché en perspective pour le gourou Tellier, qui invente avec son premier extrait « Ma Calypso » une sorte de bossa-nova du futur ajustée au timbre toujours kitsch d’une pop savoureuse. Vivement le 26 mai, et la noyade fantasmée aux côtés des nymphes et des amours éternels.

2. Pharrell WilliamsDaft Punk, « Gust of Wind »

Petit frère de « Get Lucky » et de « Lose Yourself To Dance », les tubes XXL de Random Access Memories, « Gust Of Wind » voit les Daft Punk et Pharrell Williams collaborer une nouvelle fois au sein d’un morceau qui théorise de nouveau la manière de créer de la funk dans le futur, et qui apparaîtra sur le très attendu GIRL, le second album solo de l’ancien membre de N.E.R.D. Héroïque, robotique, jouissif.

3. Panda Bear, « Marijuana Makes My Day »

Qu’il doit être bon (et inquiétant…) de demeurer dans la tête du charismatique leader d’Animal Collective. À en juger le clip de « Marijuana Makes My Day », il semblerait en effet que l’ourson Panda Bear ait trouvé sur le chemin qui le mène à l’élaboration de son prochain album Panda Bear Meets The The Grim Reaper (sortie prévue dans quelques mois sur le label Domino) quelques champignons créateurs de visions hallucinogènes…Motifs aborigènes et tournoyants, chants tribaux cumulés aux élucubrations du gentil Panda…un clip à visionner sobre.

4. Judah Warsky, « Marre de Tout »

Avec son second album Bruxelles (encore paru chez Pan European Recordings), le Français Judah Warsky ajoute au synthétisme psychédélique qui faisait la personnalité de son premier album Painkillers and Alcohol des sonorités orientalisées auxquelles s’ajoutent parfois une cumbia 2.0. Entre l’électro arabisante de ses acolytes d’Acid Arab et la désinvolture nihiliste de Renaud, le dernier extrait de l’opus « Marre de Tout » engage son auteur sur les chemins d’une pop désinvolte encore inexplorée jusqu’alors, et profite des talents de Maxime Grayt pour présenter un clip animé et parfaitement décalé.

5. Pajaro Sunrise, « Minolta »

En découvrant le monde moderne en même temps que les machines faiseuses de miracles électroniques, le délicat Espagnol Pajaro Sunrise a su trouver avec son quatrième album Kulturkatzenjammer le compagnon idéal qui manquait jusqu’alors à son folk épuré et viscéral. « Minolta », le nouvel extrait de l’album, porté par un clip vagabond et fuyant, terminera de convaincre les plus sceptiques de l’évolution immensément convaincante de l’attachant song-writter à la barbe allongée.

6. The Garden, « I’m A Woman »

Moins de deux minutes : c’est le temps de durée moyen des morceaux de Rules, le nouvel EP de The Garden, et aussi le temps suffisant pour tomber littéralement amoureux de la foudre punk, lo-fi et surréaliste de ces deux frangins de Los Angeles signés chez l’inévitable label californien Burger Records, défricheur émérite de talents faiseurs de sonorités garage et post-punk. Basse, batterie et désoeuvrement poétique : pour vivre heureux, vivons cachés, et de préférence dans le jardin crasseux et vicelard des deux garçons de The Garden…

7. Tensnake, Nile Rodgers, Fiora, «  Love Sublim »

Après presque dix ans passés à écumer les clubs du territoire germanique (et ceux du monde entier), l’Allemand Tensnake a profité de l’arrivée du mois de mars pour livrer à la postérité son tout premier LP, Glow, sur lequel on peut retrouver la patte disco pop et funk qui caractérise son environnement musical. Au milieu du timbre discoïde et exotique de l’album, on notera la prestigieuse présence de l’ancien Chic Nile Rodgers, venu poser notamment sa basse expertisée sur le très dandinant morceau « Love Sublim ».

La plupart des morceaux de la playlist sont à retrouver sur la page Deezer de Toute La Culture.

Visuel : (c) pochette de Ma Calypso de Sébastien Tellier

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Bastien Stisi
Journaliste musique. Contact : [email protected] / www.twitter.com/BastienStisi

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