
La playlist du cauchemar des jours heureux
Cette semaine Saintard, Dua Lipa, Mega Bog, Roddy Ricch et Douaa.
Late at night — Roddy Ricch
Ce n’est qu’un cauchemar, pas du tout la réalité. Celui qui s’excusait d’être antisocial revient tout en langueur 80’ pour nous faire croire, pour se faire croire qu’on est cette fois du bon côté. Pas gagné.
Station to station — Mega Bog
Ce n’est qu’un cauchemar, tout ce qui vient de se dérouler et qui se déroule encore, dans le registre de la catastrophe. Alors qu’est-ce qui fait que l’on va tenir et à qui pourrait-on vraiment s’attacher sans disparaître à l’intérieur de soi ? Ici, peut-être, dans les montagnes du Colorado.
Love again — Dua Lippa
Ce n’est qu’un cauchemar, la morgue suffisante du crédit et du sample. C’est vrai qu’il est toujours plus chic de dire que l’on utilise un morceau de 1932 (Al Bowlly) plutôt qu’une bête première tentative des années 1990 (Your woman- White Town). Lippa, calme-toi; tu ne cacheras plus longtemps que tu es une réincarnation de Madonna.
Haditouni — Douaa
Ce n’est qu’un cauchemar, quelque chose à vrai dire très mal enregistrée et pas toujours très inspirée… Mais enfin c’est tellement exaltant d’entendre du Nicole Croisille en arabe. On est prêt à toutes les concessions.
Police Amour — Saintard
Ce n’est qu’un cauchemar de plus, futuriste et dystopique à souhait. Police and thieves en version nu-funk bricolé par un orfèvre bienheureux. En toute modestie et plein de bon sens harmonique.
Visuel : ©Haditouni — Douaa