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La playlist qui retient la rentrée

La playlist qui retient la rentrée

03 September 2017 | PAR Antoine Couder

Parce qu’on est très doué, on se débrouille pour faire encore durer les choses du côté de la zone ensoleillée, farniente et envie de danser. Une sélection échevelée de tout ce qui nous permet de continuer à rêver

Miami- Baxter Dury

Nous voilà justement, pour démarrer, avec une belle endormie. C’est Baxter qui sonne le retour aux affaires dans une ambiance discoïde sombre revisitant la black attitude façon gangsta made in Buckinghamshire, Angleterre, le village qui a vu naître celui qui est aussi le fils de l’immense Ian Dury dont une récente biographie signée Jeff Jack nous a charmé tout l’été (éditions Ring). Tel père tel fils même si Baxter , c’est clair, n‘a rien d’un fils à papa. Un titre qui annonce un album imminent.

Hippopotamus – Sparks

S’il vous plaît, encore des Anglais ! L’inimitable duo qui la joue culte pop-synth depuis presque 45 ans revient l’esprit léger planter et replanter  la graine de son humour acide et pince-sans-rire qui a fait son succès. Ici un hippopotame qui met un peu de logique berzingue dans une piscine où flotte un livre d’art hollandais une performance d’acteur shakespearien  et une femme aux airs de Chinoise. Ne cherchez pas à comprendre, filez plutôt au concert  à la Gaité Lyrique le 1er octobre.

Too Damn hot – Alice Francis

Plus simple, plus directe, mais également plus facile, la pétillante Alice nous fait presque oublier tout le hip-hop de la terre en balançant son electroswing comme si elle chantait dans le métro. Les années 20 dans toute leur splendeur décadente, et la petite touche Est-européenne – la belle est originaire de Roumanie- ajoute une pincée de vulgarité glamour tout à fait recommandable. On repart en soirée.

Fête de trop – Eddy de Pretto

Mais voilà, on est plus tout jeune et du coup, c’est la fête de trop, narrée par le menu dans une langue entre celle de Saez et de Georgio à laquelle s’essaie le toujours très frais Eddy de Pretto dont on devrait pas mal parler dans les semaines qui viennent.  Une belle pioche dans la bouse du rap français ? À suivre…

Can’t stop loving you – Fai Baba

Mais, puisqu’on avait prévu encore un peu de Sea sex and sun, on va conclure avec les drôles de Suisses qui composent cet improbable Can’t stop dont les premières notes masquent les coutures mélodiques d’une belle et ébouriffante aventure psychédélique. On plonge.

Brigitte – Palladium
Evénement sur la planète nostalgie où règne désormais mademoiselle Juliette Armanet. Brigitte est de retour avec un slow guimauve, à l’image faussement douce d’un monde dont les hommes ont été laminés. Dans un filtre années 70, Aurélie Saada  et Sylvie Hoarau évoluent entourées de filles et de femmes. “Palladium” est ultra efficace, comme une chanson de Véronique Samson en moins bien. D’ailleurs, elles assument et font rimer Vancouver avec Amoureux solitaires? Ce nouveau single annonce l’arrivée de leur 3ème album studio. Comme le précédent A bouche que veux-tu, il est entièrement composé et écrit par BRIGITTE et co-realisé avec Marlon B. La sortie est prévue le 17 novembre 2017

Visuel : Brigitte

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Antoine Couder
Antoine Couder a publié « Fantômes de la renommée (Ghosts of Fame) », sélectionné pour le prix de la Brasserie Barbès 2018 et "Rock'n roll animal", un roman édité aux éditions de l'Harmattan en 2022. Auteur d'une biographie de Jacques Higelin ("Devenir autre", édition du Castor Astral), il est également producteur de documentaires pour la radio (France culture, RFI).

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