
Cannes 2019 : Qui aura la Palme ? Les pronostics de Toute La Culture
En cette fin de compétition qui nous a fait naviguer entre le Mali de Mati Diop et le Hollywood de Quentin Tarantino, on peut dire que nous avons voyagé en compétition officielle pour cette 72e édition du Festival de Cannes. Voici nos pronostics :
La Palme :
Alors que son Dolor y gloria est tendre et émouvant, Pedro Almodóvar pourrait bien décrocher sa première palme, à moins que le fait que le film soit sorti en Espagne ne joue en sa défaveur. Ou pourquoi pas Bacurau, en Palme d’or ? Un film salué pour ses qualités techniques et scénaristiques, et en même temps, marqué par une réalité politique toute récente, celle du Brésil. Le réalisateur Kleber Mendonça Filho, aussi connu pour Aquarius, est désormais plus qu’à suivre…
Le Grand Prix :
Pour ce prix, nous misons pour Portrait de la jeune fille en feu, applaudi pour ses qualités de réalisation, d’interprétation, et pour son fond. Une récompense qui viendrait saluer les avancées artistiques de Céline Sciamma…
Le Prix de la mise en scène :
Un huis clos très complexe, qui s’ouvre sur une première scène fleuve à l’américaine, Les Misérables de Ladj Ly ont leur chance pour ce prix. Drôle et toujours aussi magistral Bong Joon-Ho a aussi toutes ses chances avec Parasite. Enfin, Roubaix, Une lumière, d’Arnaud Desplechin, pour la capacité du réalisateur, qui a réussi à diversifier son style habituel, pour se lancer dans un récit policier sombre, très précis et actuel. On rappelle qu’Arnaud Desplechin n’est pas du tout un habitué des prix cannois…
Le prix du jury :
Pourquoi pas Le Lac aux oies sauvages. Un prix pour saluer la singularité de Diao Yi’nan, encore nouveau venu au sein du cinéma chinois comme à l’internationale, et pour l’encourager à signer le film qui le révélera pour de bon à tous les cinéphiles.
Le meilleur acteur :
Double du réalisateur et toujours aussi charismatique, Antonio Banderas pourrait bien remporter le prix pour Dolor y Gloria. L’interprétation d’un jeune homme de 13 ans par Idir Ben Addi dans Le jeune Ahmed des frères Dardenne est aussi bluffante. Et Hu Ge qui traine son personnage dans l’univers sombre du Lac aux oies sauvages a également ses chances. Roschdy Zem est extraordinaire en policier à la voix basse, forte et précise, dans Roubaix, Une lumière. Enfin, August Diehl impose sa force au cœur de la mise en scène brillante de Terrence Malick, dans Une vie cachée .
La meilleure actrice :
Fascinante et ambigüe dans son rôle de peintre en crinoline, Noémie Merlant pourrait bien être distinguée pour Le portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma. A moins qu’une autre actrice française ne lui dame le pion, à savoir Sara Forestier pour Roubaix, une lumière. On pense aussi à Emily Beecham, singulière dans Little Joe.
Le Prix du scénario :
Parasite le mérite pour ses surprises malignes au service d’un propos politique, plutôt bien amené.
Retrouvez tous les films des différentes sélections dans notre dossier Cannes 2019
Visuel: ©Palme