La sélection cinéma de la semaine du 4 novembre 2015
Cette semaine, Toute La Culture vous propose une balade entre cinéma d’animation et cinéma d’auteur avec sa sélection toujours pointue et éclectique des sorties de la semaine.
En mai, fais ce qu’il te plait – Christian Carion
Mai 1940. Pour fuir l’invasion allemande, les habitants de Le Bucquière, un petit village du nord de la France partent sur les routes, comme des millions de Français. Ils emmènent avec eux dans cet exode un enfant allemand, dont le père opposant au régime nazi est emprisonné à Arras pour avoir menti sur sa nationalité. Libéré dans le chaos, celui-ci se lance à la recherche de son fils, accompagné par un soldat écossais cherchant à regagner l’Angleterre…
D’un petit village du sud de l’Iran aux cités parisiennes, Kheiron nous raconte l’odyssée vécue par ses propres parents, avec beaucoup de tendresse mais aussi beaucoup d’humour.
Avril ou le monde truqué – Franck Ekinci et Christian Desmares
Avril et le monde truqué, de Franck Ekinci et Christian Desmares a tout du compte fantastique moderne avec son côté steampunk, son héroïne pleine de prestance, son chat qui parle et la science omniprésente. Bourré de trouvailles, de jeux de mots (le chatmourai risque bien de devenir culte) et de références (notamment aux ghibli) l’on prend plaisir à suivre les aventures extraordinaires de la jeune Avril et de son chat Darwin dans un Paris imaginaire et pourtant si proche. Réalisation envolée et scénario prenant sont les deux principaux éléments de cette histoire réussie qui a pris cinq ans pour être réalisée. Probablement l’un des meilleurs films d’animation français de ces dernières années.
Premier long métrage du réalisateur hongrois Lazlo Nemes, Le fils de Saul réussit à être à la fois en compétition officielle et en lice pour la Caméra d’or. Son pari impossible est néanmoins tenu : filmer 24h de la vie d’un membre de Sonderkommando, ces groupes de déportés qui amenaient les nouveaux arrivants vers les chambres à gaz, mettaient les corps au crematorium et lavaient les lieux. Un film intolérable et néanmoins incroyablement réussi dont on sort plus que chancelant, et qui aurait dû avoir la Palme.
Présenté à Sundance, produit par Forest Whitaker, Dope se présente comme un teenage movie astucieux : l’esprit des nineties y est, avec ses couleurs vives et son optimisme un peu crispant. Précisément, ce sont ces codes, ces étiquettes que Rick Famuyiwa interroge ici. La Quinzaine se clôt sur un petit film plein d’énergie et de défauts, mais assez charmant.
Visuels : ©Affiches officielles des films