Théâtre
Pierre Notte donne un dernier souffle à Avignon

Pierre Notte donne un dernier souffle à Avignon

25 July 2021 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Dans la Cour Benoit XII du Palais des Papes, les théâtres permanents d’Avignon ont proposé un cycle de lectures. Ce soir, c’etait la dernière avec Comme nous pardonnons, mis en scène par Pierre Notte.

Donner du sens au OFF

Ce 25 juillet marque le jour de clôture du Festival d’Avignon, jour de tristesse pour beaucoup. Mais, de nombreuses compagnies du OFF continuent encore, si des lieux comme la Manufacture se sont arrêtés le 25, l’Étincelle ou la Factory (Théâtre de l’oulle…), par exemple jouent eux jusqu’au bout. Et comme un pont d’Avignon théâtral qui serait construit entre les deux événement, le “In” a intégré dans sa programmation “Le souffle d’Avignon”, une série de lectures proposées par les Scènes permanentes de la ville, car oui, même hors saison, il y a du théâtre et de la danse à Avignon ! Et donc, c’est Monsieur Pierre Notte, sur une invitation du Théâtre des Halles qui a fermé la marche de cet événement dans ce lieu splendide. Et pourtant, c’est Serge Barbuscia, le directeur du Théâtre du Balcon, qui présente et de façon très militante remet en cause toute la structure du off appelant à la “fin des affiches et des tracts”. Alain Timar lui emboîte le pas en rêvant que ce temps perdu à s’épuiser à racoler redevienne un temps artistique.

Nous comprenons alors que “Le souffle d’Avignon” n’est ni “In” ni “Off”, c’est autre chose. Un lieu où les ponts entre les artistes seraient possibles, où l’écoute des textes contemporains le serait également. Mais dites-moi, cela ressemble étrangement à un festival…. d’Avignon. Le “Off” serait-il en passe d’arrêter d’être le plus grand marché du théâtre ?

Tout c’est beaucoup trop

Il est évident que la lecture orchestrée par Pierre Notte ce dimanche soir dans le cloitre Benoit XII prouve que cela est faisable. C’est un événement, car le texte lu est inédit et n’a donc jamais été donné. Ce texte c’est du condensé de Notte, du fantastique en plus. Comme toujours les pères sont (particulièrement) absents, les vivants ont des choses à dire aux morts, et comme toujours tout se passe aux abords des villes où “il y a un Intermarché”. Donc nous sommes quelque part autour de Chartres, et cette fois-ci, grande nouveauté, les morts parlent aux vivants.

Nous sommes en 2021 et une mère très insatisfaisante reçoit ses trois enfants, les convoque. Mais pour quelle raison ? Nous le comprendrons rapidement.

Le texte est succulent, très teinté de psychanalyse. (“Ton père est amer/ Ton père est ta mère), drôle et acide. A la table les lecteurs sont la famille de cœur de Notte, on les retrouve tous : Pauline Chagne, Muriel Gaudin, Benoît Giros, Silvie Laguna, Clyde Yeguete et Pierre Notte.

Pour le moment on ne peut pas vous dire où et quand Comme nous pardonnons verra le jour. La seule chose que l’on peut vous promettre c’est que nous vous tiendrons au courant.

Visuel : ©ABN

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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