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[Live report] La Japan Expo 2013 toujours plus culturelle
La Japan Expo, plus grand congrès européen consacré à la culture (au sens large) asiatique, et surtout japonaise, s’est tenue une nouvelle fois cet été, au parc des expositions de Villepinte, au nord de Paris. Comme toujours, la pop culture a été à l’honneur, attirant une foule de passionnés et de curieux toujours plus nombreuse.
Des cultures complémentaires…
La tradition à l’honneur
Outre les habituels stands de produits dérivés, toujours aussi nombreux et généreusement garnis, outre les cosplayeurs de plus en plus convaincants, cette année, la culture traditionnelle japonaise a été fortement mise à l’honneur avec des expositions, des danses et des chants traditionnels, des produits artisanaux et la présentation de sports tels que le kyûdô (tir à l’arc traditionnel), le taekwondo…
Citons le concert matinal du groupe Sansanar composé de trois jeunes femmes (Yourie, Asa et plus récemment Ai) enjouées et dynamiques réinterprétant des chants traditionnels d’Okinawa et des îles Ryûkyû. Le groupe formé, en juin 2010 par des passionnées de la musique et de la danse traditionnelle de cette région particulière du Japon, propose principalement des mélodies joyeuses et fraîches, rythmées au son du shamisen, un instrument emblématique.
Sansanar Japan Expo 2013 par SB-Paris
Un peu plus tard, les nombreux spectateurs ont pu assister à une représentation de danses traditionnelles, dont la très démonstrative neko mai (danse du chat), interprétée par la troupe Yamato Nadeshiko (notion représentant l’idéal de la femme japonaise traditionnelle : douce, calme, cultivée et réservée). Cette compagnie de danseuses s’est formée autour de Fumiko YAMATO, dont la renommée l’a conduite à se produire devant l’empereur en personne.
La scène culturelle était installée au centre d’un pôle culturel où se trouvaient des expositions d’art et d’artisanat nippon, des représentations de cérémonies traditionnelles. Dans la même section se trouvaient plusieurs offices de tourismes vantant les mérites de régions plus ou moins connues et leurs institutions culturelles.







La pop culture en marche
La pop culture n’a pas été en reste avec l’apparition de groupes comme les célèbres et joyeuses °C-ute, Dear Loving, Dempagumi.inc, l’excellent groupe de Visual Kei Angela, Una le modèle en vogue à Harajuku qui se lance dans une carrière musicale, le groupe de « trauma techno pop » tokyoïte qui monte qui monte, Urbangard, et bien d’autres encore.

La mode occupant une place très importante dans la pop culture du Soleil levant, nous avons eu droit à quelques évents “Japan Fashion days”. Il était ainsi possible d’assister à la conférence : les Origines du Kawaii-l’histoire de Harajuku par S. Masuda, de rencontrer Una le mannequin-chanteuse (l’année dernière c’était Kyary Pamyu Pamyu) ou encore de découvrir les talents de demain avec le Tremplin Mode jeunes créateurs.

Les jeunes créateurs étaient également mis en avant dans une section spéciale du salon. Bien que les prix soient clairement gonflés par rapport à d’autres conventions pour les mêmes produits, ils se révèlent toujours abordables, d’autant qu’il s’agit généralement de pièces uniques (ou petites quantités) faites artisanalement. L’on remarque que la mode du gothique lolita s’efface progressivement pour laisser place à des articles plus kawaii (parfois teintés de trash) et surtout la forte progression du steampunk.


Des artistes indépendants ont également fait le voyage comme les membres du groupe Kawaii Art~ Happy Vision qui proposent des tableaux extra mignons aux couleurs douces et au design enfantin, dont le but est d’apporter bonne humeur à leur possesseur.

Parmi les petites firmes qui ont fait le déplacement pour présenter leurs dernières nouveautés, comme Kawaii Art qui propose un produit assez original pour salaryman fan de Moe (jeune personnage féminin) : un costume tout ce qu’il y a de plus classique avec sur la doublure l’impression du personnage préféré de l’acheteur. L’on remarque que la customisation d’objets du quotidien avec des personnages de ce genre prend de plus en plus d’ampleur dans l’archipel : vélo, ordinateur et même voiture…

Que serait la Japan Expo sans ses cosplayeurs, ses stands colorés, ses goodies et ses expositions consacrées aux mangas.

Côté manga, l’édition se porte bien avec un nombre toujours aussi impressionnant de nouveautés (très régulièrement chroniquées dans nos pages). Ainsi, Ki-oon a proposé une exposition de planches originales de Green Blood. Dans le genre monumental, il y avait aussi une grande exposition Tetsuo Hara auteur d’Hokuto no Ken (Ken le survivant)


Enfin, de nombreux stands permettaient de se restaurer avec bentôs, sushi et ramen.
La présence de grandes firmes japonaises
Certaines grandes firmes et institutions étaient également présentes. C’est le cas de la NHK, la télévision publique japonaise dont le stand proposait plusieurs activités. Cette présence s’explique par l’apparition d’une chaine japonaise internationale (en anglais) sur les réseaux de nombreux FAI français.

Plus inattendue, Toyota est venu en grande pompe présenter son nouveau projet PES (Peace Eco Smile) qui met en avant le plaisir de la conduite et de la mobilité, sans oublier les aspects techniques des voitures du constructeur. Afin de véhiculer ce message, Toyota s’est associé au studio 4°C (à qui l’on doit l’excellent Memories de Katsuhiro Otomo, Amer Béton de Michael Aris et bien d’autres) pour réaliser une série animée PES où l’on suit un extraterrestre loufoque venu découvrir la Terre et ses véhicules (entre autres). Il est aidé dans sa mission par les Na.Su.Bi, petits personnages patatoïdes de couleurs flashies, véritables petites mascottes du projet. Toyota s’est également adjoint les services de plusieurs groupes et chanteurs nippons (déjà cités) venus participer au projet. Ils se sont produits lors d’un grand concert, le samedi 6 juillet.


Une autre marque profitant de l’engouement pour le kawaii et la pop culture japonaise est Fujifilm. Également présente, la société est venue faire la promotion de son nouvel appareil instax mini 8 que l’on ne peut s’empêcher de rapprocher d’un polaroïd.
Dernier venu de poids : Docomo, qui vient d’ouvrir un site internet de visionnage des séries japonaises les plus récentes ou des valeurs sures comme l’excellent Last exile, le polisson Zero no tsukaima, etc. (sous-titrés en français) par système d’abonnement. L’entreprise entend ainsi court-circuiter les teams de fansub (groupes qui récupèrent, traduisent, sous-titrent et proposent gratuitement sur internet des épisodes très récents). Docomo d’anime store frappe fort avec près de 60 séries et 900 épisodes déjà disponibles en VOSTF. Les visiteurs de la Japan Expo qui se sont rendus sur le stand ont reçu un éventail illustré d’un personnage. Ceux qui se sont inscrits ont reçu un ravissant sac en tissu. L’offre de lancement est de 3€80, puis passera à 7€70 par mois pour un visionnage en illimité. Pour le simulcast (visionnage simultané) partiellement gratuit en France, il existe le site de Wakanime.
Et le Comic con’ dans tout ça?
Depuis plusieurs années déjà, le Comic Con’ se déroule conjointement à la Japan expo, et il est possible, tout comme pour Paris manga, de passer d’un hall d’exposition à l’autre.
Le jeu vidéo se taille la part du lion
Pratiquement la moitié de la surface du hall était occupée par des stands de jeux vidéos. Nintendo et Ankama se sont distingués par l’ampleur de leur emplacement. Celui d’Ankama, bien que moins spectaculaire que l’année dernière, était plus diversifié dans ses activités.


Une petite exposition sur le très attendu Remember Me était également au programme, avec reproduction d’artworks du développement.
La SF toujours présente
Les fans de science fiction ont pu se délecter de différentes activités telles que des dédicaces, des rencontres avec de jeunes auteurs, du cosplay, la visite du tardis et de l’univers du docteur Who.
Tout ceci n’est qu’une petite partie des possibilités offertes par ces conventions gigantesques. La suite l’année prochaine…