Electro
[Live report] Une 17e édition de folie pour le Panoramas festival

[Live report] Une 17e édition de folie pour le Panoramas festival

21 April 2014 | PAR Enora Le Goff

Deux jours bien remplis de festival vendredi et samedi au Festival Panoramas à Morlaix, une scène électro qui ne cesse de ce développer et qui a vu en deux jours les folles prestations de Boys Noize, Bakermat, Parov Stelar ou encore Daniel Avery.

La transformation du centre-ville de Morlaix est impressionnante, des milliers de festivaliers (jeunes pour la plupart) arrivent en masse bien préparés (pulls et autres joyeusetés du printemps breton) pour se livrer à trois jours de festival hauts en couleur, et en chaleur.

Un début de festival de qualité qui laisse présager une suite énorme

Vers 21h, Blind Digital Citizen joue sans énormément de public et c’est bien dommage, ce dernier s’est retrouvé massivement devant S-Crew, quatuor de rappeurs qui apparaît en décalage avec le reste de la programmation (ce qui n’est pas si désagréable…)

L’ambiance électro commence ensuite à se mettre en place avec les prestations remarquées de WhoMadeWho et Rone. Les premiers apportent la pop à l’électro, avec une rythmique implacable le trio danois nous a présenté son dernier album, sorti tout juste il y a un mois. Rone a quant à lui emmené bien du monde dans d’autres galaxies, la limpidité de son set fait de sa musique une véritable invitation au rêve, à noter la communion de milliers de personnes à l’écoute de “So So So”, véritable transe commune.

Une vague permanente entre grosses pointures

La suite n’est qu’un aller-retour entre les deux scènes principales où se produisaient respectivement Boys Noize et Mr Oizo pour le Grand Club et Klingande, Bakermat, Goldfish et Worakls pour le Club Sesame.

Boys Noize était LE nom de la soirée, et il n’a pas déçu, pendant plus de deux heures il a fait suer corps et âme sans aucune pose, sans moment de faiblesse et c’est ce qui en fait sa grandeur, l’excellence dans la continuité. Le public en furie n’en peut plus de hurler, d’applaudir le DJ berlinois qui livre un set brut, travaillé à la perfection qui jamais ne lasse. Au Club Sesame on venait écouter les sonorités enivrantes de Klingande et Bakermat, du saxo toujours du saxo prouvant bien que cet instrument est le phare de lance d’une nouvelle génération électro deep house. Des sets ultra dansants, oscillant entre langoureux et explosifs, un véritable bonheur partagé par des milliers de festivaliers au septième ciel.

La fin fut plus violente, notamment avec Mr Oizo qui pendant presque deux heures explose littéralement les oreilles et les yeux des festivaliers, un début très agréable pour nous réveiller en ce milieu de nuit avec le fameux “Positif” (“Vous êtes des animaux“), mais qui au bout d’une heure devient vite lassant, voire agressif. On préférera s’absenter un peu pour y revenir finalement, le temps d’aller voir Goldfish, dont on n’a vu que les vingt dernières minutes, mais vingt minutes de danse et sauts ininterrompus entre musique africaine, contrebasse, saxo, flûtes et voix.

C’est ainsi que s’est terminée cette première nuit de Panoramas, il est plus de 5 heures du matin et au vu du bruit ambiant pour certains la nuit est loin d’être finie !

Une deuxième nuit qui commence tôt, mais fort

Trop tôt si bien qu’on rate avec regret le concert du groupe Rennais The Popopopops un groupe aux fondements rock qui s’aventure avec brio vers des contrées de hip-hop et d’électro, le tout avec du son, du très très gros son. C’est ensuite avec la troupe du Parov Stelar Band que la chaleur monte, monte, son électro swing, orgie de jazz, une plongée dans les cuivres (trompette, saxo) qui rend le public fou, tant et si bien que les dernières minutes sont de véritables pogos, que la bière vole et virevolte, une prestation que beaucoup n’oublieront pas de sitôt ! Après cette folle ritournelle on part retrouver le Norvégien Cashmere Cat pour un set lunaire, durant une heure trente le public vit un rêve, fait de basses aux tendances R’n’B.

Une seconde partie de soirée qui plonge à bras le corps dans l’électro pure et dure

Après une petite pose qui s’impose pour recharger les batteries (et les verres) direction le concert de Zeds Dead qui s’impose par la fulgurance de ses reprises, même si le côté trop dubstep peut à la longue fatiguer quelque peu… Ce sont les deux Berlinois de Pan-Pot qui malgré leur très forte influence techno réussissent à calmer les esprits, les corps et les oreilles, set applaudi qui mène directement à l’autre star du festival, Daniel Avery.

Le producteur anglais mêle avec brio une techno envoutante et des set-list qui se répondent à la perfection. La perfection avec Daniel Avery est une habitude, mais ce genre d’habitude que l’on apprécie toujours autant tant sa musique froide et pour autant si familière (car puisant dans l’indie rock ou encore la minimale) pénètre chacune des cellules.

C’est sur ce magnifique set que se termine ces deux jours intensifs de festival, bien que le dimanche se produisent encore quelques artistes, parmi lesquels Jabberwocky, Tâches ou encore Acid Arab, mais malheureusement, pas possible pour nous d’y être… Reste tout de même de magnifiques souvenirs, des flashs plein les yeux et de la musique implantée dans le crâne, plein musique, une véritable nouvelle playlist à se repasser en boucle, jusque l’année prochaine !

Visuels (c) : affiche du festival

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