Electro
[Chronique] Avec « Drone Logic », Daniel Avery lance sa marque de « Fabric »

[Chronique] Avec « Drone Logic », Daniel Avery lance sa marque de « Fabric »

10 December 2013 | PAR La Rédaction

Daniel_Avery_Drone_Logic_PACKSHOT_SHADOW

[rating=4]

Initialement issu du rock, Daniel Avery ne se prédestinait pas à intégrer un jour la scène électronique. Avec Drone Logic, son premier album paru sous le label Phantasy, le dj londonien est pourtant en train d’y acquérir une renommée incontestable.

Lorsque certains tracent avec de vains efforts des chemins sinueux et incertains, d’autres roulent à péages ouverts vers une destinée évidente. C’est le cas de Daniel Avery, qui, pourtant pas à proprement parlé issu de la culture rave, se taille rapidement une réputation de dj solide et inspiré sur la scène électronique de la capitale britannique.

Après avoir fait ses classes et encensé le dancefloor au sein de la légendaire Fabric londonienne, dont il devient dj résident à tout juste vingt-deux ans, la route de Daniel Avery emprunte des horizons plus réjouissants encore lorsqu’elle croise celle de l’omnipotent Erol Alkan. Sa rencontre avec le fondateur du label Phantasy lui permettra alors de produire son propre son, égaré entre l’acid mélodique et l’electroclash, et de faire paraître un premier album qui transpire l’acid sans tomber dans une nostalgie caricaturale.

Drone Logic s’avère au contraire un disque novateur, tant sa manière d’utiliser les filtres et les effets maintient chaque track sur le fil et permet à des morceaux pourtant déjà parus sous forme d’EPs (« Drone Logic », « Free Floating », « Water Jump », « Naive Response ») de conserver toute leur fraîcheur. Malgré des sonorités largement rétro et un appel d’air qui nous ramène à l’essentiel des 90’s (la transe primale du beat, l’euphorie originelle des sonorités acid…), aucune désagréable impression de déjà-vu sur ce Drone Logic, qui agence même quelques notes un tantinet plus deep et électriques sur les savoureux « Need Electric », « These Nights Never End » et « Knowing You’ll Be There ».

Daniel Avery, rockyst devenu sur le flow, en une poignée d’années, un dj et producteur incontournable, lance sa marque de fabrique et entérine avec Drone Logic un potentiel que l’on espère exponentiel.

Alexandre Alvart

Daniel Avery, Drone Logic, 2013, Phantasy / Because Music

Visuel : © pochette de l’album Drone Logic de Daniel Avery

 

[Live Report] Janácek et Schubert par Cathy Krier au théâtre des Bouffes du Nord
Nelson Mandela au cinéma : 5 films, 5 acteurs
La Rédaction

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration