Cinema
Les Œillades : nos coups de cœur

Les Œillades : nos coups de cœur

29 November 2022 | PAR Barbara Pebrel

Le festival des Œillades à Albi, ce sont : des projections de films, des invités du monde du cinéma, des rencontres, ateliers et projections avec les scolaires, des expositions, et pleins d’autres surprises. Du 22 au 27 novembre 2022, nous avons pu découvrir de nombreux films, voici nos coups de cœur.

Noémie dit oui de Geneviève Albert – Sortie en salle le 26 avril 2023

Le week-end du grand prix de la F1 à Montréal est le moment de l’année où il y a le plus de prostitution juvénile. Ce film, c’est une semaine de la vie de Noémie. Rejetée par sa mère, elle fugue du centre jeunesse dans lequel elle vit. Elle retrouve une ancienne amie qui lui présente Zach, un garçon charmant qui lui parle d’amour et de fuite. Pour cela, il faut de l’argent, ça tombe bien, le meilleur moyen de s’en faire beaucoup c’est pendant le week-end consacré à la F1 à Montréal, où elle accepte de faire escorte.
Un film intense qui nous plonge dans un week-end d’horreur. Filmé avec pudeur par une réalisatrice engagée, ce premier long-métrage plonge le spectateur dans un des pires travers de nos sociétés. La fille devient un simple objet sexuel pour des hommes ivres et indifférents. Géraldine Albert prouve qu’il n’y a pas besoin de sexualiser la femme ni d’en montrer trop pour faire un film choc.

Le sixième enfant de Léopold Legrand

Le sixième enfant, c’est celui de Franck et Meriem qui n’ont ni les moyens, ni l’énergie de s’en occuper et craignent son arrivée. Au même moment, ils rencontrent Julien et Anna, un couple d’avocats qui ne parvient pas à avoir d’enfant. Pendant qu’Anna, jouée par Sara Giraudeau, voit son désir de maternité l’emporter sur la raison, Meriem, interprétée par Judith Chemla, tente de réconcilier ses croyances et ses promesses. Avec une justesse des sentiments et des actrices formidables, Léopold Legrand nous entraîne dans un thriller social où se trame un arrangement illégal.

Les secrets de mon père de Véra Belmont

Dans les années 1960, Michel et Charly sont deux fils d’une famille juive en Belgique. Ils ne savent rien de la vie de leurs parents excepté qu’il ne faut pas en parler et que leur père a un « numéro de téléphone » tatoué sur le bras. Pour assouvir leur curiosité légitime d’enfant, ils tentent d’enquêter, de poser des questions, mais ils ne trouvent que des bribes d’informations horrifiques. Ce film d’animation adapté d’une BD raconte l’histoire vraie de Michel Kichka. Émouvant et fort, il montre le poids et les dangers dramatiques des secrets ainsi que la difficulté de les révéler lorsqu’ils sont trop durs.

Nous avons pu rencontrer Michel Kichka ici

Les Harkis de Philippe Faucon

Le film se déroule entre 1959 et 1962 en pleine guerre d’Algérie. Une Harka est constituée et se voit attribuer diverses missions pour l’armée française. Les harkis et leur commandant sont chargés de retrouver des membres du FLN, de les faire parler ou de les tuer. Ce film de guerre très documenté trouve sa puissance dans sa très belle photographie. Les cadrages, à la manière des photographes de guerre, évitent de tomber dans le gore ou dans la violence gratuite. Sans être impartial, les divers points de vue, permettent au film d’explorer différents aspects de cette histoire.

Nous avons rencontré Philippe Faucon ici

 

Visuel : © Affiche de Noémie dit oui de Géraldine Albert

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Barbara Pebrel

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