Drive : le chauffeur est maître chez Nicolas Winding Refn
Prix de la mise en scène à Cannes, “Drive” de Nicolas Winding Refn est une plongée en bagnole dans les milieux louches de LA. Avec l’impeccable Ryan Gosling au volant, Carey Mulligan aux œuvres des Muses et une image qui les illumine, le film tient en haleine sans cependant emmener aussi loin que Mulholland. Sortie le 5 octobre 2011.
Adapté d’un roman de James Sallis (2005), Drive est l’histoire d’un jeune homme (Ryan Gosling) qui est toujours au volant : le jour en tant que cascadeur pour hollywood, la nuit, il conduit avec flegme et sans flingue des malfrats qui font des casses. Jusqu’au jour où ce grand solitaire peu loquace rencontre sa voisine de palier, dans leur immeuble de Echo Park. Irene (Carey Mulligan) vit seule avec son fils tandis que son mari est en prison. Elle devient un objet d’adoration pour le chauffeur, au point que lorsque le père est de retour et se retrouve dans de sales draps par dette pour des criminels qui l’ont aidé en prison, il lui propose de l’aider, à condition que personne ne menace plus Irène et l’enfant… Ce faisant le parfait chauffeur entre dans les arcanes sanglantes des mafias de LA.
Les images parlent d’elle-même comme les yeux de Ryan Gosling à Carey Mulligan. Avec une intrigue bien faible, si ce n’est beaucoup de tôle froissée et pas mal de sang violemment versé, Nicolas Winding Refn parvient néanmoins à tenir le spectateur attentif. Il offre surtout à Ryan Gosling un rôle original et quasi-muet dans lequel le jeune acteur excelle. Autour de lui, tous les autres comédiens ne sont que caricatures ou inutilité. A voir pour les brouillards et moteurs rétro, et les beaux yeux hyper-parlants de Gosling.
“Drive”, de Nicolas Winding Refn, avec Ryan Gosling, Carey Mulligan, Christina Hendricks, Albert Brooks, Ron Perlman, Bryan Cranston, Oscar Isaac, Cesar Garcia, Tiara Parker, Christian Cage, USA, 2011, 1h30, sortie le 5 octobre 2011.
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