Benoît Forgeard et Corine en ouverture du Champs-Élysées Film Festival
Hier soir, au Publicis, Sophie Dulac a lancé la huitième édition du Champs-Élysées Film Festival sous les auspices de l’humour dévorant d’Yves de Benoît Forgeard
Sur scène, la fondatrice et présidente du festival parisien commence son discours avec un angle militant. Elle cite Hannah Arendt : “C’est dans le vide de la pensée que s’inscrit le mal”, pour signaler que cette édition se place dans un monde qui ne laisse pas la penser s’installer. Pour parer à cela, jusqu’au 25 juin, la plus belle avenue du monde se pare de séances spéciales, de master-classes ( Kyle MacLachlan le 20 juin par exemple !), et surtout, de plusieurs compétitions. Six longs métrages français et six longs métrages américains indépendants composeront la compétition de longs métrages présidé par Stéphane Brizé et Seize courts métrages français et américains concourront pour le Prix du Public et le Prix du Jury présidé par Valérie Donzelli.
Au programme du cinéma indépendant, français et américain. Hier soir pour l’ouverture, tous les jurys sont montés sur la belle scène : Jeanne Added, Danielle Arbid, Yoann Bourgeois, Clotilde Hesme, Grégoire Ludig, Océan, Sarah Drouhaud, Romain Burrel, Sylvestre Picard, Galatea Bellugi, Thomas Scimeca, Christophe Taudière, Virgil Vernier et, en guest absolu Jeff Goldblum, à l’affiche de The Mountain de Rick Alverson, a rappelé sa joie d’être là.
Une fois les présentations faites, place au cinéma, avec en projection le génial Yves qui a fait la clôture de la Quinzaine des réalisateurs ( voir notre critique) Benoît Forgeard y filme sa star, Yves, un frigo ultra intelligent. Il déboule dans la vie de Jerem, rappeur looser (William Lebghil), via la belle So (Doria Tillier) qui bosse pour la boite d’éléctro ménager 3.0. Le film est un bijou surréaliste où les robots prennent le dessus. Philippe Katerine et Alka Balbi continue de compléter ce portrait de notre monde connecté pris sous un angle complètement kafkaïen. On sort de là avec le futur tube “Rien à branler” dans la tête. La musique est composée par Bertrand Burgalat. La bo du film sortira le 21 juin chez Tricatel..
La transition avec le concert de Corine était parfaite. L’icone queer du moment poursuit sa campagne de réhabilitation du disco, toujours en entrant dans le lieu du concert,ici, la Maison du Danemark, en tenue bling bling et au son de stop ou encore. Accompagnée de deux danseurs aux bombers floqués du nom de la chanteuse. Dans la belle cour entourée d’alcôves, elle a chanté ses tubes aux accents rétros : Pourquoi Pourquoi, Réné Maurice et tous les autres, le slow Corine….
Une ouverture placée sous le signe de la fête pour ce festival qui bat déjà son plein. Retrouvez les dates de projections et de rencontres ici. Le festival se prolonge chaque soir par des concerts ultra branchés ( Silly Boy Blue, Adam Naas Hervé,Petit Fantôme, Irène Drésel)
Visuels : Amélie Blaustein Niddam