
Le cinquantenaire de l’amitié franco-chinoise commémoré par de nombreuses expositions
En 1954, le Général de Gaulle et Mao établissaient des liens diplomatiques favorisant, entre autres, les échanges culturels entre la France et la République Démocratique de Chine (RDC). En pleine guerre froide, il s’agissait d’un geste fort et inédit. En 2002 était créé le Centre Culturel de Chine à Paris, premier du genre dans un pays occidental. De plus, depuis quelques années, les universités et grandes écoles françaises accueillent des “branches” de l’Institut Confucius qui, en complément à l’offre de formation, proposent des activités typiquement chinoises sur les campus. Parallèlement, le nombre de personnes étudiant le mandarin ne cesse de progresser dans l’Hexagone.
Le nombre d’artistes chinois présents sur les marchés internationaux ne cesse de croître et, si l’on ne présente plus Ai Weiwei, l’artiste contestataire interdit de sortie du territoire depuis 4 ans, nous avons pu admirer cette année à Paris, les œuvres de Xu Hongfei et de bien d’autres artistes représentatifs des différents courants artistiques autorisés, voire soutenus par le régime de la Chine. La Chine est également un nouveau grand marché pour l’art depuis l’avènement des dernières décennies d’une classe sociale très aisée ayant fait fortune dans l’industrie et le négoce. C’est ainsi que l’on voit des succursales de grandes maisons de ventes telles Christie’s et Soterby’s s’ouvrir à Hong Kong et Singapour.
Afin de commémorer comme il se doit le cinquantenaire de l’amitié franco-chinoise, l’année 2014 est et sera jalonnée d’expositions, de spectacles et de bien d’autres événements présentant la richesse et la diversité de la culture et de la création chinoise à travers les siècles et jusqu’aux époques les plus récentes… La soirée de lancement, nuit de Chine au Grand Palais, a été particulièrement riche en terme de cultures croisées.
Parmi les expositions présentées citons :
La Chine à Versailles : art et diplomatie au XVIIIe siècle. Cette toute récente exposition, tant historique qu’artistique, met en lumière les relations et les influences de l’une à l’autre, des cours de France et de Chine, par l’envoi d’émissaires et surtout de cadeaux précieux, dont une partie est de nouveau réunie pour la première fois depuis plusieurs siècles.
Plusieurs mini expositions gratuites durant à peine plus d’un week-end au Carrousel du Musée du Louvre ont permis de présenter aux passants la création contemporaine en céramique, mais également, une autre fois des artistes contemporains et du design…
Le musée national des arts asiatiques Guimet n’est pas en reste avec Sublimes matières – 5 000 ans de créations chinoises qui propose une mise en lumière avec une scénographique et des dispositifs de médiations repensés d’œuvres emblématiques correspondant à plusieurs axes : le bronze, l’encre, la soie, les laques, la porcelaine et le jade.
De janvier à mai avait lieu à Nice une exposition présentant “Auguste François, un diplomate français en Chine 1896-1904“. L’exposition photographique proposait une approche historique et ethnographique de la vie des habitant des provinces du sud de la Chine où Auguste François était en poste.
Du 13 février au 29 juin, le musée des arts décoratifs de Paris propose une exposition intitulée “De la Chine aux Arts Décoratifs” conçue de manière transversale autour du fond chinois du musée.
Depuis le début du mois de mars, le musée chinois de Fontainebleau à réouvert ses portes au public. Il s’agit en fait d’une enfilade de salons de réceptions aménagés par l’impératrice Eugénie en 1863 (après le pillage par les armées anglaise et française d’une partie des palais de la Cité interdite, mais également grâce aux présents de l’ambassade de Siam).
De fin mars à fin avril avait lieu à Chambord une exposition présentant les portraits de 50 personnalités affirmées ou montantes du monde culturel et sportif chinois. Mais ce n’est pas n’importe quelles photographies, puisqu’il s’agit de prises de vues et de tirages réalisés par le célèbre studio Harcourt. “De de Gaulle à Fan Bingbing“.
La Chine était également à l’honneur de la Paris art Fair avec près de 90 artistes, de différentes générations, représentés aussi bien par dix galeries venues de Beijing, Shanghai et Hong Kong que par une vingtaine d’enseignes occidentales.
Si vous passez à Amboise avant le 16 novembre, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil à l’exposition “Un fil de soie, la Chine à Amboise” qui rappelle l’attrait des occidentaux pour la soie depuis la plus haute antiquité. Cette fascination bercée de récits mystérieux et fantastiques avant la découverte en pleine Renaissance des procédés de fabrication de cette matière et la créations de fabriques royales.
Cette liste n’est évidement pas exhaustive et de nombreuses autres manifestations auront lieux avant la fin de l’année.
Cependant, le partenariat franco-chinois ne se limite pas, comme vous pouvez l’imaginer à de simples échanges culturels. C’est une véritable stratégie scientifique, politique et économique qui se développe depuis 1997.
Pour plus d’informations, consultez le site france- chine 50.