Découverte de peintures antérieures à la grotte Chauvet en Asie

Sur une île indonésienne, une équipe de chercheurs a trouvé des traces d’art rupestre datant d’au moins 40 000 ans. 

Des mains, un cochon “babirusa”… c’est ce que des scientifiques ont pu admirer dans les grottes calcaires de Maros, sur l’île indonésienne de Sulawesi, en 1950. Cette découverte impressionnante, loin d’être anecdotique, montre qu’un même besoin a animé deux civilisations à 13 000 kilomètres de distance. L’Europe de l’Ouest et ses grottes décorées par les hommes préhistoriques n’ont donc plus le privilège de l’art pariétale et le monopole de la créativité humaine.

Dans ces grottes de Maros, les différents dessins n’ont pas la même date d’origine, prouvant qu’elles ont été longtemps occupés par l’homme. Les chercheurs, grâce aux innovations de la technique de datation par uranium-thorium (plus apte que celle du carbone 14), ont pu établir que la plus ancienne représentation, celle d’une main humaine en négatif, datait bien de 39 900 ans. Alors que dans les années cinquante on estimait que ces dessins avaient 10 000 ans, leur ”âge” réel se trouve donc bien plus avancé. Ces dessins prouvent encore une fois la précocité de l’homme à développer son esprit d’abstraction, et ce dans différents endroits du globe.

Moins loin que l’Indonésie, la grotte ornée du Vallon-Pont-d’Arc dite “Grotte Chauvet” (en Ardèche) est aussi un trésor d’art pariétal et a été inscrite au patrimoine mondiale de l’Unesco en 2014. Dans cette grotte, on peut notamment voir la plus ancienne représentation figurative en Europe de l’Ouest, celle d’un rhinocéros datant de plus de 35 000 ans. Elle ouvrira ses profondeurs aux visiteurs au printemps 2015. 

Visuel : ©Wikipedia, chevaux de la Grotte Chauvet