Politique culturelle
Elections départementales: et la culture dans les départements ?

Elections départementales: et la culture dans les départements ?

27 March 2015 | PAR Constance Delamarre

Dimanche prochain, les Français vont voter pour le second tour des élections départementales, et la question de la gestion des départements est au cœur de l’actualité. Mais au juste, de quoi s’occupe un département au niveau culturel ? 

La France compte aujourd’hui 101 départements, qui ont pour mission la gestion des collèges, des routes départementales, de l’aménagement du territoire (logements, transports…) et l’action sociale. La majeure partie de leur budget est reversée pour l’aide aux personnes âgées ou personnes handicapées, à la protection de l’enfance ou au RSA. Et la culture dans tout ça ?

La première participation à la vie culturelle concerne le patrimoine, c’est-à-dire le financement des musées départementaux, la valorisation des services d’archives, et l’entretien de l’architecture ou des monuments n’appartenant pas à l’Etat. La création et la gestion des bibliothèques départementales de prêts sont également des compétences principales en matière de culture de la part des départements. Ensuite viennent le développement des enseignements artistiques dans les domaines de la musique, de la danse et du théâtre, dans les conservatoires, les clubs ou les associations des communes.

Le financement des associations culturelles et l’attribution des subventions aux festivals peut aussi être du ressort des départements, mais la “cartocrise” nous a montré que des restrictions budgétaires au niveau des collectivités territoriales entraînaient l’annulation de festivals et la fermeture de structures culturelles.

En quelques années, les dépenses générales ont augmenté dans le domaine de l’éducation, des réseaux, des infrastructures et surtout de l’aide sociale du fait du contexte socio-économique, ne laissant plus beaucoup de place pour la culture. Aux élections départementales de 2011, le budget consacré à la culture – comprenant aussi la jeunesse, les sports et les loisirs – correspondait à 3,14% des dépenses totales (selon un graphique réalisé sur le site Vie publique). Si nous voyons que les départements ont peu d’obligations, celles-ci sont pour autant essentielles à la vie culturelle, afin de préserver notre histoire, enrichir notre savoir, et développer notre regard.

Visuel © LoKan Sardari

 

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Constance Delamarre

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