Politique culturelle
1400 tableaux confisqués par les nazis dans les années 30 retrouvés à Munich : un dénouement inespéré

1400 tableaux confisqués par les nazis dans les années 30 retrouvés à Munich : un dénouement inespéré

13 November 2013 | PAR La Rédaction

Une tournure inattendue pour l’affaire des 1400 tableaux retrouvés dans le domicile d’un octogénaire à Munich: 315 de ces œuvres pourraient lui être restituées selon un dossier émis par les autorités allemandes.

L’histoire de Cornelius Gurlitt était loin d’être achevée quand nous écrivions sur le fait romanesque qui s’était produit en Allemagne en 2011: 1400 tableaux disparus pendant l’époque nazie avaient été découverts dans la maison de l’héritier d’un ancien collectionneur juif.
La trouvaille, d’une énorme valeur historique et économique, avait été dévoilée à la presse en raison des difficultés que les autorités allemandes rencontraient pour localiser les véritables propriétaires du trésor.
L’affaire a pris ces jours-ci une tournure différente de celle que nous pensions. L’histoire de Gurlitt montre à nouveau son originalité !
La douane allemande a publié un dossier qui affirmerait que les œuvres obtenues par Hildebrand Gurlitt par le biais de la menace et la contrainte (forçant les juifs à vendre leurs œuvres au prix de la sécurité) avaient effectivement été obtenues de manière irrégulière. On pourrait qualifier cela de vice de consentement, qui rendrait nul le contrat de vente.

Il sera possible, pour ce premier cas, de rendre les pièces à leurs maîtres originaux. Parmi les héritiers légitimes, c’est apparemment à la journaliste Anne Sinclair que revient de droit le Matisse trouvé dans la collection, vendu de force par son père Paul Rosenberg.

Néanmoins, toutes les toiles trouvées chez l’octogénaire n’avaient pas été obtenues de la même manière. Les 315 restantes, provenant de musées et galeries allemandes, avaient été cédées par le régime hitlérien au collectionneur. Le dossier que les autorités citent, précise que ces acquisitions n’étaient pas illicites car les nazis avaient décidé de s’en débarrasser volontairement, les considérant contraires aux idéaux du régime.
Aucune forme de contestation n’est donc opposable à la vente par le régime de pièces de musées.
Cela veut dire que monsieur Gurlitt pourrait récupérer 315 tableaux de son ancienne collection. Une possible issue à sa condition fiscale quelque peu irrégulière qui l’avait, d’ailleurs, trahi et avait mené à la perquisition dans son domicile de Munich. Cornelieus Gurlitt ne s’est pas prononcé sur les faits et désire que son nom ne soit désormais plus publié par la presse.

Kim Baci.

Visuel :  Capture d’écran theimproper.com

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