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Agenda cinéma de la semaine du 11 mai 2022

Agenda cinéma de la semaine du 11 mai 2022

11 May 2022 | PAR Zoe Grandjacques

C’est mercredi, c’est l’agenda ciné. Au programme des voyages, de l’humour anglais, de la controverse et un retour des classiques…

 

L’école du bout du monde 

C’est un récit initiatique au cœur de l’Himalaya qui met en scène un instituteur de ville arrivant dans “l’école la plus reculée du monde” , à 5000 mètres d’altitude. Résolu à repartir dès son arrivée, il se laisse finalement séduire et se dédie à sa mission d’éducation. Ce premier film du réalisateur bhoutanais Pawo Choyning Dorji lui a valu une nomination aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger. Une béatitude un poil cliché avec une histoire déjà vue mais qui se compense par des panoramas exceptionnels et des méthodes de tournage atypiques et sincères. 

 

The Duke

Un chauffeur de taxi sexagénaire qui va décrocher un Goya pour faire chanter le gouvernement anglais, c’est rocambolesque mais c’est une histoire vraie. Roger Michell porte à l’écran ce fait divers des années 60 avec dans le rôle de ce robin des bois moderne Jim Broadbent et dans le rôle de sa compagne, Helen Mirren. Les deux incarnent un duo explosif pour une comédie British jubilatoire. 

 

Nitram

Comprendre les racines de la violence, c’était le projet de Justin Kurzel en réalisant ce drame primé à Cannes. Nitram c’est un jeune homme, mis à la marge de la société, c’est  Martin Bruyant, l’auteur tristement célèbre de la tuerie à Port Arthur en 1996. Le film revient sur son histoire, faisant de lui un garçon isolé qui finit par rencontrer Helen, marginale aussi. Lorsqu’elle meurt dans un accident de voiture, l’itinéraire du drame s’enclenche. C’est un film qui rappelle Elephant de Gus Van Sant par son sujet, mais c’est aussi un film qui interroge : peut-on faire d’un tueur un personnage maladroitement attachant ? Un film à voir, ou pas, sur lequel on est restés mitigés.

 

Un visa pour la liberté : Mr. Gay Syria

Pour la réalisatrice turque Ayse Toprak : “une image intime vaut plus que de longs discours politiques”. C’est avec cette volonté que son premier long métrage documentaire nous plonge dans le quotidien de Mahmoud et Husein, deux réfugiés syriens qui partagent le même projet : participer au concours de Mr Gay World afin de sensibiliser le monde à la cause LGBTQI en Syrie. C’est un documentaire nécessaire qui dévoile l’intimité des milieux queers au Moyen-Orient et rend hommage à leur diversité. 

 

(Re)découvrir Imamura 

Le cinéaste associé à la nouvelle vague japonaise revient sur les écrans après une retrospective consacrée à la cinémathèque. Trois de ses films ressortent en 4k: Pluie noire (1989), la ballade de Naramaya (1983) et La vengeance est à moi (1979). Rebelle, cynique, fataliste, ces échantillons de l’œuvre d’Imamura sont à découvrir ou redécouvrir en salles.

© Crédit photo : affiche officielle The Duke

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