Histoire
Drame de Mayerling : les lettres d’adieu de Mary Vetsera retrouvées dans un coffre

Drame de Mayerling : les lettres d’adieu de Mary Vetsera retrouvées dans un coffre

04 August 2015 | PAR Elodie Schwartz

126 ans après les faits, le drame de Mayerling a enfin été élucidé : Mary Vetsera, maîtresse de l’archiduc Rodolphe d’Autriche, s’était suicidée. Ses lettres d’adieu ont été retrouvées dans le coffre d’une banque autrichienne…

La nouvelle, annoncée vendredi par la Bibliothèque Nationale d’Autriche (ÖNB) à qui ont été remis les documents, a été qualifiée de “sensationnelle” par l’institution commente Le Parisien. Le drame de Mayerling, produit en 1889, que l’on prenait pour un meurtre, se révèle finalement être un double suicide : celui de Rodolphe de Hasbourg, alors archiduc, et sa maîtresse âgée de 17 ans, la baronne Mary Vetsera. Tous deux étant morts au pavillon de chasse impérial de Mayerling, près de Vienne. L’histoire, désignée comme le drame romantique par excellence, avait inspiré un bon nombre de pièces de théâtre, de romans et de films dont Mayerling de Terence Young sorti en 1968 dans lequel les amants maudits étaient interprétés par Catherine Deneuve et le défunt Omar Sharif.

Selon Le Figaro, l’hypothèse du double suicide a pu être confirmée car, en plus du mot d’adieu écrit par Rodolphe de Hasbourg à son épouse qui avait été conservé, “un récent inventaire de la banque privée autrichienne Schoellerbank a permis de mettre au jour une chemise en cuir avec, à l’intérieur, des photographies et trois lettres d’adieu manuscrites de Mary Vetsera”. Dans ces écrits, Mary Vetsera expliquait : “Chère Mère/Pardonne ce que je fais/Je n’ai pas pu résister à l’amour/D’accord avec Lui, je veux être enterrée à ses côtés dans le cimetière d’Alland/Je suis plus heureuse dans la mort que dans la vie”. La chemise, déposée en 1926, dont la provenance n’aurait pas encore été établie, contiendrait également des documents administratifs (certificat de baptême, acte de décès…) appartenant à la jeune femme.

Pendant longtemps, certains historiens pensaient que les lettres d’adieu de Mary Vetsera avaient été brûlées par sa mère. “Ces originaux qui viennent de réapparaître revêtent ainsi une valeur toute particulière pour la recherche historique”, note la bibliothèque. Mais le contexte exact du suicide par revolver n’est pas totalement connu. Se serait parce qu’il se sentait étouffé par son mariage et son milieu, que le prince héritier autrichien, qui se droguait et était atteint de la syphilis (une infection sexuellement transmissible) aurait décidé de se donner la mort, entraînant dans sa chute son amante.

Visuel : © Wikipédia

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Elodie Schwartz

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