Valises d’enfance – « Le silence n’est jamais l’oubli »
En mettant en scène des marionnettes, le spectacle Valises d’enfance, raconte avec une bouleversante poésie, la guerre, la déportation et les « maisons d’enfants », ces lieux d’accueil qui, après la Libération, recueillaient les enfants juifs qui avaient été cachés lors de la déportation de leurs parents.
André est né en 1935. En France, sous l’Occupation, ses parents, juifs, sont déportés. Lui est caché chez un couple de paysans, il change de nom, de religion. A la fin de la guerre, orphelin, André est placé dans une “maison d’enfants” à Andrésy, lieu d’accueil pour les enfants juifs de déportés. Devenu grand-père, il raconte son histoire, longtemps tue, à sa petite fille.
En 2009, la compagnie Pipa sol entre en résidence au manoir de Denouval à Andresy, ancienne maison d’enfants (de 1945 à 1949). Eclot alors l’idée de raconter ces maisons d’enfances et à travers elles, le destin de ces orphelins restés silencieux pour survivre pendant la guerre, et bien après. Parce que ces enfants ne faisaient plus confiance aux adultes et parce que leur histoire leur a été volée par la guerre.
Grâce à une création visuelle et musicale qui met en scène des marionnettes incarnant les personnages de cette histoire vraie, le spectacle Valises d’enfance propose un regard sensible et poétique sur les orphelins juifs de déportés, et transmet la mémoire de ces enfants qui, devenus adultes, ont voulu parler.
Après certaines représentations, le Lucernaire propose une rencontre avec Rosette Siclis, qui a vécu de 1945 à 1949 dans ces maisons d’enfance.
A partir du 10 septembre 2014, les mercredis et samedis, et du mardi au samedi pendant les vacances scolaires.
© Lionel Pages
