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Lo Bailly poétique dans son nouvel album “Prosaïque”

Lo Bailly poétique dans son nouvel album “Prosaïque”

27 February 2023 | PAR Kevin Sonsa-Kini

Jeune artiste d’origine bruxelloise, Lo Bailly a sorti le mois dernier la face A de son nouvel album Prosaïque prévu pour le 21 avril prochain chez PIAS. Conçu tel un diptyque, ce nouvel album illumine une époque plongée dans l’obscurité. Le chanteur brave la réalité et contemple nos vies sans hypocrisie ni faux-semblant. Il dissèque aussi la nature humaine à travers des observations sans concession. Il nous en parle dans cette interview. 

Toute la culture : Vous avez sorti le mois dernier la face A de votre nouvel album Prosaïque qui paraîtra au mois d’avril. Pourquoi ce titre ?

Lo Bailly :  Le prosaïque renvoie à quelque chose qui est dénué de poésie. Dans mes textes, j’aime bien essayer de mettre de la poésie, des métaphores et aussi de créer des images. On vit dans un monde qui est très terre à terre, très premier degré et très frontal. Et c’est la raison du titre de mon nouvel album. 

De quoi va parler l’album dans sa globalité ? 

De manière générale, l’album parle d’un jeune homme trentenaire qui est révolu dans sa vie. La Face A est très focalisée sur le personnage en tant que tel. Le titre Prosaïque évoque un personnage qui est dans sa chambre et qui regarde juste autour de lui. Petit à petit, à travers les autres morceaux et notamment la Face B qui sortira en avril, les questions qui se posent sur ce personnage s’ouvrent aussi sur les questions sur monde autour de lui. Dans la Face B, on retrouvera des portraits d’autres personnages. Il y aura un peu plus d’introspection. 

Vous parlez du monde en général, quel est votre avis sur le monde dans lequel on vit actuellement ? 

À ce genre de question, quelle que soit l’époque, j’ai l’impression que la personne répondra que l’on vit dans un monde compliqué, un monde où tout ne va pas bien… Ce qui est assez caractéristique de notre époque, c’est le fait que l’on soit inondés d’informations et que ce qui ne va pas dans notre monde, on le reçoit en pleine face. Évidemment que tout n’a jamais été parfait dans le monde, à travers tous nos écrans. Et c’est ça la grosse différence par rapport aux générations précédentes. Mais pour résumer, le monde dans lequel on vit aujourd’hui est un monde où tout ne va pas bien. C’est un monde qui parle beaucoup d’une fin de cycle, la fin d’une certaine façon de vivre… 

Comment ont été accueillis les cinq titres de la Face A de Prosaïque

J’avais déjà sorti un premier EP Amsterdam il y a quasiment deux ans. Les gens qui avaient écouté cet EP étaient surpris parce qu’il y a eu deux ans de travail entre mon premier EP et l’album que je m’apprête à sortir. J’ai évolué, je produis tout chez moi. En l’espace de deux ans, je me suis amélioré musicalement et ça donne quelque chose de beaucoup plus personnel, beaucoup plus pointu au niveau des ambiances. C’est surtout ça les retours que j’ai. Ils sont plutôt positifs. Les gens sont contents de découvrir un truc très personnel. Beaucoup de gens me découvrent aussi via YouTube, Spotify, etc. En revanche, les gens qui n’aiment pas ce que je fais ne vont pas forcément m’envoyer un message pour me dire qu’ils n’aiment pas ce que je fais. Mais je sais que les gens qui ont écouté la Face A ont aimé le titre Coléoptères. C’est d’ailleurs mon morceau préféré de la Face A. C’est un morceau très épuré dans le sens où c’est un piano-voix très calme. J’en suis assez fier. 

Pensez-vous promouvoir l’album sur Paris ou éventuellement à Bruxelles ? 

J’ai une grosse date à Bruxelles le 3 mai prochain au Botanique. C’est l’une des toutes nouvelles salles de concert de Bruxelles. Ce sera une release où je présenterai mon album avec mes musiciens. J’en suis super excité ! J’aimerais évidemment commencer à jouer par ci, par là en France. J’ai eu l’occasion de jouer aux Bars en Trans à Rennes cet hiver. C’est un gros festival de showcase. Pour l’instant, je ne peux pas annoncer d’autres dates que celle du Botanique parce qu’elles ne sont pas encore confirmées. 

Photos : © Simon Vanrie. 

 

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