Musique
Puma Blue à la Boule Noire

Puma Blue à la Boule Noire

26 February 2022 | PAR Luca Juilliard

Lundi 21 mars, le jeune londonien Jacob Allen alias Puma Blue se produisait dans la salle intimiste de la Boule Noire, deux ans après son dernier concert parisien au Pop Up du Label. Le songwriter aux influences jazz y jouait à guichet fermé dans le cadre d’une importante tournée mondiale.

Le style Puma Blue

C’est en 2017 que le grand public découvrait Puma Blue avec la sortie de son premier EP autoproduit “Swum Baby” et ses singles viraux “She’s just a Phase” & “Want Me”. Jacob Allen pose les bases d’un imaginaire nocturne et nostalgique dans lequel sa voix douce, toute en retenue, se mélange à des accords jazz pour produire une soul-pop léchée, intime et délicate. Le succès est immédiat et le londonien se retrouve propulsé au devant d’une jeune scène indie foisonnante aux côtés d’artistes tels que Boy Pablo, Gus Dapperton et Rex Orange County

Après plusieurs EP, notamment live, Puma Blue sort enfin son premier album “In Praise Of Shadow” le 5 février 2021, en plein confinement. Les critiques sont au rendez-vous et le public aussi malgré l’absence d’un réel single pour porter l’album. Avec la réouverture des salles, l’artiste annonce alors une importante tournée mondiale. 

Le live 

C’est avec une émotion particulière que les spectateurs entrent dans la Boule Noire, quelques jours après la reprise des concerts debout. Certes, la musique du londonien n’est pas spécialement faite pour danser, mais le simple fait d’être présents ensemble pour écouter de la musique sous la lumière violette des spots est une sensation que chacun est heureux de retrouver. Le groupe entre, composé de ses quatre membres: Harvey Grant au saxophone, clavier et machines, Cameron Dawson à la basse et Ellis Dupuy à la batterie. Enfin Jacob Allen au chant et à la guitare, entre timidement sur scène sous des applaudissements nourris.

Ce concert, à l’image de la voix du chanteur, ne décolle jamais vraiment. La virtuosité des musiciens et la justesse de la partition jouée par chacun nous entraînent dans l’univers du chanteur, sombre et délicat. Lui-même excellent guitariste, n’hésite pas à se lancer dans des solos, utilisant sa pédale “whoua whoua” pour en tirer des sons singuliers. Sa voix – bien que toujours juste – peut sembler, au bout d’une demie heure de concert, un peu monocorde. Les différents solos accordés à chacun des musiciens prennent donc le rôle d’agitateurs de foules et c’est au son du saxophone de Harvey Grant que nous verrons enfin le public danser. Au sortir de la salle, tout le monde à l’air comblé, les fans ont enfin pu partager ces chansons qui les suivent depuis plusieurs années avec le jeune compositeur.

Luca Juilliard 

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Luca Juilliard

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