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Aurélien Pascal & Jean-Paul Gasparian : Duo musical au Potager du Roi

Aurélien Pascal & Jean-Paul Gasparian : Duo musical au Potager du Roi

27 July 2020 | PAR Jean-Marie Chamouard

Aurélien Pascal, violoncelliste, et Jean-Paul Gasparian, pianiste interprètent le 24 Juillet à 19h 2020 des œuvres pour violoncelle et piano de Jean- Sébastien Bach, Johannes Brahms, Robert Schumann, Gabriel Fauré et Frédéric Chopin, à Versailles, au Potager du Roi.

Le Potager du Roi, neuf hectares au cœur de Versailles entre la cathédrale St Louis et les grilles du château. Il a été créé en 1685 par Jean Baptiste de la Quintinie pour fournir en produits frais la cour de Louis XIV. Il produit toujours fruits et légumes avec des techniques écologiques et assure une vente sur place tous les samedis matins C’est dans ce lieu chargé d’histoire qu’à été organisé dans l’urgence un festival avec l’aide de la région Ile de France. Une vingtaine de concerts en plein air accueillent le public tous les vendredis samedis et dimanches soirs du 11 juillet au 2 août. Un festival inédit, particulièrement bienvenu en cette année si difficile pour les musiciens. Ce soir le festival accueille deux jeunes talents : le violoncelliste Aurélien Pascal âgé de 26 ans, le pianiste Jean-Paul Gasparian de 25 ans. Ce soir, ils jouent ensemble pour la première fois.

Le concert débute par l’Arioso de la cantate BWV 156 de JS Bach dans une version pour piano et violoncelle. « Ich steh’mit einem Fuss im Grabe » (J’ai un pied dans la tombe). Musique sublime. Elle exprime le calme, la sérénité de l’homme face à la mort. La sonate pour violoncelle et piano n°1 de Johannes Brahms a été écrite entre 1862 et 1865. L’allégro initial est une ballade romantique et champêtre, un élégant dialogue entre le piano et le violoncelle. L’allegretto est une musique vive légère joyeuse. L’allégro final est plus heurté, plus contrasté. Le chant du violoncelle est une douce romance, interrompu par des passages rythmés, rapides, dissonants qui mettent en valeur la virtuosité des deux interprètes.

La Fantaisie opus 73 de Robert Schumann a été composée en deux jours en 1848, initialement pour le piano et la clarinette. « Tendre et avec expression », le premier mouvement est remplie d’une douce mélancolie. Après la ballade joyeuse du deuxième mouvement, le troisième évoque le feu. La musique est fougueuse, nécessitant une grande virtuosité. Elle s’accélère dans un tourbillon endiablé pour une fin vertigineuse.

La célèbre Elégie de Gabriel Fauré a été composée en 1880. Après quelques accords répétés par le piano commence la longue plainte du violoncelle. La musique est lente, pure, très émouvante. L’âme du violoncelle imprègne totalement l’auditeur. Cette si belle mélodie exprimerait le désespoir amoureux. Papillon est une courte composition de Gabriel Fauré, une musique légère, vive, fragile évoquant parfaitement le vol du papillon. Le concert se termine par une œuvre de jeunesse de Frédéric Chopin : l’introduction et polonaise brillante opus 3 est une pièce inventive, énergique, contrastée mais aussi romantique lors des dialogues entre le piano et le violoncelle.

Ce récital de piano et de violoncelle nous a fait découvrir deux jeunes solistes talentueux en un lieu historique inhabituel La musique et la nature étaient en harmonie pour le plus grand plaisir du public.

Pour lire notre chronique du concert du 12 juillet à 21h, c’est ici. 
Et notre interview du violoncelliste François Kieffer, programmateur du Festival, c’est là.

visuel : affiche

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Jean-Marie Chamouard

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