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Festival Les Étoiles du classique : Concerts symphoniques et populaires

Festival Les Étoiles du classique : Concerts symphoniques et populaires

07 July 2023 | PAR Victoria Okada

La 2e édition du festival Les Étoiles du classique a eu lieu du 29 juin au 2 juillet. Imaginé par le jeune violoniste Thomas Lefort, la manifestation portée en duo avec Patrick Petit a rassemblé 200 artistes en 12 concerts. Sous le soleil estival, des jeunes musiciens défilent au Théâtre Alexandre Dumas (29 et 30 juin) et sur les scènes spécialement installées face au château de Saint-Germain-en-Laye (1er et 2 juillet).
Lire notre article sur le récital d’Adam Laloum

Cette année, quatre concerts ont eu lieu dans le domaine de Saint-Germain-en-Laye. Deux concerts du soir ont rassemblé eux seuls près de 150 musiciens dont ceux de l’Orchestre-atelier Ostinato et de l’Orchestre des Jeunes d’Île-de-France.

Concerts sonorisés

Au début, les concerts sonorisés nous surprennent quelque peu. Mais on s’y habitue vite ; aujourd’hui, des concerts en plein air ne manquent pas. Cependant, lorsqu’un instrument solo brille, la sonorisation y met un peu plus d’accent, faisant perdre l’équilibre avec l’orchestre, parfois assez longuement, avant que les ingénieurs du son réorganisent la sonorisation en temps réel. En outre, le vent est souvent un élément non désiré pour la restitution sonore. Les deux concerts du soir ont subi un léger caprice de Zéphyr qui a affirmé brièvement sa présence à travers le micro. Mais globalement, le concert a bénéficié du beau temps, offrant un air de vacances aux spectateurs !

Programme de chambre

Le 1er juillet, un orchestre de chambre est à l’honneur, avec des œuvres de Mozart, de Bach, mais aussi de Tchaïkovsky (Variations rococo), de Saint-Saëns (Introduction et Rondo Cappricioso) et de Dvorak (Romance pour violon et orchestre). Sous la direction avisée de Chloé Dufresne (lauréate, entre autres, des concours internationaux de Malco et de Besançon en 2019), c’est surtout les solistes qui font preuve de l’excellence de notre jeune génération : les violonistes Thomas Lefort, Eva Zavaro et David Moreau, le hautboïste Gabriel Pidoux, le violoncelliste Aurélien Pascal, la flûtiste Mathilde Calderini et la harpiste Alexandra Luiceanu. Dans une incarnation réjouissante, ils font montre de leur étonnante maturité, capables de jouer dans des conditions loin d’être idéales. En revanche, ce jour-là, l’Orchestre-atelier Ostinato ne répondait pas toujours à l’exigence de la cheffe, causant de nombreux déséquilibre et décalages. Est-ce précisément à cause des conditions du plain air ? En assistant le lendemain au concert de clôture avec un autre orchestre de jeunes, nous constatons l’extérieur n’en serait certainement la cause première…

Concert de clôture inter-générationnel

Le dernier concert du Festival est un marathon de 2 heures 30 sans pause (mais on peut prendre sa propre pause à tout moment, quelques stands fournissent aux spectateurs des restaurations légères).
Jean-Claude Casadesus, le parrain du Festival, dirige l’Orchestre des Jeunes d’Île-de-France, tandis que la mezzo soprano Karine Deshayes, la marraine, chante des airs de Rossini, de R. Strauss et un duo des Nozze di Figaro de Mozart avec la jeune soprano Apolline Rai-Westphal. Adam Laloum, Thomas Lefort, Gabriel Pidoux, le violoncelliste Jérémie Genet, l’accordéoniste Félicien Brut, la trompettiste Lucienne Renaudin Vary — la plupart d’entre eux sont déjà des habitués de nombreux festivals — rejoignent l’orchestre l’un après l’autre. Le programme, éclectique, est constitué d’extraits de « tubes » : Concerto pour piano de Schumann, Suite L’Arlésienne de Bizet, Le Barbier de Séville de Rossini, Gabriel’s Oboe de Morricone, Oblivion de Piazzolla, West Side Story de Bernstein…

Ces concerts symphoniques, ainsi qu’une grande soirée au Théâtre Alexandre Dumas au soir du 29 juin, incarnent le concept même du festival. Une pléthore de jeunes artistes qui défilent, leur parrain et marraine avec quelques « aînés », scène ouverte…

C’est dans la joie que les musiciens partagent leur passion. Les solistes et les musiciens d’orchestre se répondent en parfaits complices et leur esprit de camaraderie se transmet chez les spectateurs. La présentation en bonne humeur de Clément Rochefort apporte sa part à cette atmosphère festive. En outre, en jouant ensemble, les aînés partagent également leur savoir-faire à leurs jeunes confrères.

En définitive, c’est une porte ouverte pour ceux qui veulent connaître la musique classique ou se familiariser avec elle, dans un esprit de fête bon enfant.

Visuels © Didier Blouin 

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Victoria Okada

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