Nous avons, de nouveau, l’embarras du choix pour profiter de plaisirs classiques et lyriques. En route pour la semaine avec la sélection de la rédaction :
Par Paul Fourier et Yaël Hirsch
Mercredi 22, jeudi 23, vendredi 24 septembre à 20 h 30, leChœur de l’Orchestre de Parisfait sa rentrée avec l’Orchestre sous la direction de son ancien directeur musical Semyon Bychkov accompagné de la soprano Hanna-Elisabeth Müller et de la mezzo-soprano Christa Mayer (Grande salle Pierre Boulez – Philharmonie de Paris). Au programme, la Symphonie n° 2 « Résurrection » de Gustav Mahler.
Mercredi 22 septembre à 20 heures, le French Bœuffait un retour attendu au théâtre des Champs-Élysées. Inauguré la saison dernière, son principe reste le même : accompagnés par l’Orchestre de chambre de Paris, de jeunes artistes internationaux réunis en toute décontraction, un programme inspiré par l’humeur et l’ambiance festive, où se côtoient, cette année, Rameau et Ravel, Hummel et Sarasate ou encore Glazunov et Clara Olivares… Pour cette deuxième édition présentée par Marina Chiche, Lars Vogt a misé sur l’un de ses plus brillants élèves, le pianiste allemand Mario Häring. Il sera rejoint par l’altiste britannique Timothy Ridout et la saxophoniste ukrainienne Asya Fateyeva.
Jeudi 23 et vendredi 24 septembre à 20 h 30, c’est l’ouverture de saison pour l’Orchestre National de Lille. Alexandre Bloch y présente la création d’une œuvre spécialement écrite pour l’occasion par Alex Nante, leur nouveau compositeur en résidence. Elle sera suivie du Concerto pour violoncelle et orchestre n° 1 de Saint-Saëns et le violoncelliste Victor Julien-Laferrière en portera la brillante partie soliste. Ce programme s’achèvera avec la grandiose Mort et Transfiguration de Strauss, qui met en scène un chemin inoubliable vers la lumière. Pour lire notre interview d’Alexandre Bloch sur l’ensemble de la saison, c’est ici.
Jeudi 23 septembre, à 19 h 30, l’on plongera dans la tragédie grecque la plus sombre avec Œdipe de Georges Enesco à l’Opéra Bastille. Le spectacle, très attendu, est mis en scène par Wajdi Mouawad et dirigé par Ingo Metzmacher. Et la distribution est flamboyante : Christopher Maltman, Laurent Naouri, Yann Beuron, Ekaterina Gubanova, Clémentine Margaine, Anne Sofie von Otter…
Le même jour, à la même heure, c’est la première de La Gioconda de Ponchielli au Théâtre du Capitole de Toulouse (jusqu’au dimanche 3 octobre). On y retrouvera Béatrice Uria-Monzon, Ramón Vargas, Marco Spotti, Pierre-Yves Pruvot, Judit Kutasi, Agostina Smimmero dirigés par Olivier Py, pour la mise en scène, et Roberto Rizzi-Bignoli à la tête de l’Orchestre national du Capitole. (Lire ici notre critique du spectacle réalisé en février 2019).
Ce vendredi 24 promet de belles expériences lyriques, car, ce même jour à 20 heures, l’Opéra de Lille présente l’Idoménée d’André Campra, un chef-d’œuvre de l’opéra baroque français que l’on n’avait presque pas pu voir sur scène… depuis le XVIIIe siècle ! Le Catalan Àlex Ollé signe la mise en scène, répondant par les folies explosives deLaFura dels Bausaux démesures anciennes des machines baroques… Avec, bien entendu, Emmanuelle Haïm dans un répertoire qui est son habitat naturel etEva Zaïcik, Tassis Christoyannis, Samuel Boden, Hélène Carpentier, Chiara Skerath…
Samedi 25 septembre à 14h, à Rungis, le Festival (pour deux) pianos donne un avant goût de sa programmation de l’an prochain avec une masterclass de ses deux directeurs artistiques : Ludmilla Berlinskaïa et Arthur Ancelle. Et à 20 h,Fidelio de Beethoven arrive à l’Opéra-Comique. AvecSiobhan StaggetMichael Spyres, Raphaël PichonetCyril Testepréparent un spectacle brûlant d’intensité musicale et d’actualité politique…
Toujours samedi 25 septembre, c’est la traditionnelle soirée d’ouverture du Festival Baroque de Pontoise. Alors que le festival en tant que tel dure du 1er au 23 octobre, cette soirée de lancement a lieu à l’hôtel de ville de Pontoise, avec de nombreuses surprises, préparées notamment par La Diane Française, dirigée par Stéphanie-Marie Degand. Entrée libre sur réservation.
Lundi 27 septembre à 20 heures, Rinaldo de Haendel fait escale à l’opéra de Rennes dans la mise en scène deClaire Dancoisnequi restitue merveilleux et fantastique, avec ses marionnettes, machines infernales et effets spéciaux. Cette nouvelle production deLa co[opéra]tivetrouve ici une nouvelle vie sous la direction musicale lumineuse deDamien Guillonà la tête de sonBanquet Célesteet d’un plateau qui réunit la fine fleur du chant baroque français. Un spectacle d’ouverture de saison à découvrir à Rennes avant qu’il ne parte sur les routes de France.