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Archimède à cœur ouvert dans son nouvel album “Frères”

Archimède à cœur ouvert dans son nouvel album “Frères”

02 November 2023 | PAR Kevin Sonsa-Kini

Archimède est un duo lavallois composé par les frères Boisnard, Nico et Fred. Le duo vient de sortir son nouvel album intitulé Frères. Ce sixième opus succède à l’album live Pop Decennium sorti en 2019. Composé de onze titres inédits, Frères est un clin d’œil au lien qui unit les deux artistes. Il marque aussi une volonté de revenir à un son plus brut, à une prod’ à l’anglaise, mais surtout aux fondamentaux à travers les textes et les mélodies. Archimède sera en concert à La Maroquinerie de Paris le 24 janvier prochain avant d’entamer une tournée qui se tiendra jusqu’à plus soif. 

Toute la culture : Votre dernier album s’appelle Frères. Est-il le plus personnel notamment de par le titre ? 

Nico : On peut dire ça. On avait déjà parlé de notre père dans un de nos précédents disques et de notre mère dans une chanson qui s’appelait Les premiers lundis de septembre. Mais là, c’est un album encore plus intime parce qu’on creuse notre relation de fraternité. C’est vrai que le fait d’appeler notre album “Frères”, ça insiste sur le côté familial. De ce point de vue là, on est vraiment dans l’intimité. 

Fred : On a même ajouté des photos de quand nous étions enfants. Donc oui, cet album a un côté personnel. 

Cet album a été réalisé en grande partie pendant la crise du Covid-19. En quoi la pandémie vous a-t-elle inspiré pour l’écriture des chansons ? 

Nico : Au départ, ça ne nous avait pas vraiment inspiré la première année. Au vu de l’état de sidération dans lequel on était, on n’avait pas vraiment envie de faire des chansons. On était privés de scène et privés de notre outil de travail. On ne pouvait pas sortir de chez soi. Pour sortir, il fallait montrer une attestation… C’était une drôle de période. On a l’impression qu’on parle d’une guerre ancienne. Et puis au bout d’un moment, les chansons sont revenues à nous sans qu’on cherche vraiment à faire un album et puis là, c’était reparti pour un tour !

Vous avez commencé votre carrière sur des planches à roulettes avant de basculer sur les planches de la scène. Est-ce que le titre Les planches qui figure dans votre nouvel album résume tout votre parcours ? 

Nico : Tout à fait ! Cette chanson parle des planches comme une sorte de fil d’Ariane de notre existence. J’ai même encore une cicatrice qui est due à une chute que j’ai faite en planche à roulettes. Et puis, dès l’âge de 25-30 ans, on monte sur les planches comme si c’était le but ultime de notre vie. D’ailleurs, on dit à la fin de la chanson : ‘Tant pis si la vie me débranche façon Molière en plein métier”

Fred : C’est vrai que sur les planches, on peut avoir mal au dos ou ne pas être très bien avant de monter sur scène. Mais à l’instant même où on se retrouve sur scène, il n’y a plus rien qui compte que la musique qu’on livre et le public avec qui on est. 

L’album est sorti le 6 octobre dernier. Comment a-t-il été accueilli ? 

Nico : Il est plutôt très bien reçu. On a eu un très bel article dans les pages culture du journal Ouest France. On a récemment un journal du Parisien qui a beaucoup aimé l’album aussi. 

Fred : On a eu aussi un très beau retour de la part du public. On a reçu énormément de messages de la part de gens qui ont participé au crowdfunding. Les gens sont très enjoués et ça nous touche beaucoup. 

Vous serez en concert à la Maroquinerie de Paris le 24 janvier 2024. Comment vous sentez-vous à l’idée de vous représenter devant le public parisien ? 

Nico : On a un beau public parisien ! C’est une date qui va jalonner toute notre carrière. Ce sera la quatrième et cinquième fois qu’on va jouer là-bas. C’est une super salle, bien rock. C’est un vrai club. Et nous, on aime bien les clubs. 

Avez-vous prévu d’ores et déjà d’autres concerts par la suite ?

Fred : On a une tournée qui se tiendra jusqu’en décembre 2024. On espère aussi faire beaucoup de festivals l’été prochain. On y travaille. 

Nico : On joue beaucoup dans le Sud mais aussi en Bretagne et en Normandie. On espère y faire plein de dates l’été prochain. 

Photos : © Hugo Boisnard.

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Kevin Sonsa-Kini

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