Chanson
Ycare : “Je vis un bonheur qui me remplit de joie” (Interview)

Ycare : “Je vis un bonheur qui me remplit de joie” (Interview)

21 November 2023 | PAR Kevin Sonsa-Kini

Après le succès de l’album Des millions d’années sorti en 2022, Ycare revient avec un nouvel album de duos intitulé Nos Futurs. Un opus de onze titres dans lequel il a invité des artistes comme Mentissa, Slimane, Patrick Bruel, Garou ou encore Salvatore Adamo. Le chanteur va se produire en concert à la salle Pleyel de Paris ce samedi 25 novembre. C’est un Ycare plus heureux que jamais qui s’est confié à Toute la culture

Toute la culture : Vous revenez avec un nouvel album de duos. Était-ce une façon de maintenir le succès du précédent ou tout simplement retenter l’expérience ? 

Ycare : C’est un peu la vie qui l’a décidée. Dans l’album Des millions d’années, j’ai rencontré des gens. J’ai ensuite écrit des chansons et j’ai imaginé des duos. Tout est parti de rencontres notamment avec Patrick Bruel que j’ai rencontré en Corse. On s’est tout de suite entendus. Je lui ai dit : ‘Je rêve de chanter avec toi’, il m’a dit ‘Ok’. Au départ, je ne devais même pas faire un album. Ça devait être une réédition. Et finalement, au vu des chansons, c’est devenu un album. Comme quoi parfois, c’est la vie qui décide pour nous. De bien des manières. 

Que vous évoque le titre “Nos Futurs” ? 

Je me suis inspiré du slogan punk des années 70, “No Future”. Puis, je me suis rendu compte que lorsqu’on rajoute la pluralité avec le “s”, on passe d’une absence de futur à nos futurs. C’est-à-dire plein d’avenirs possibles. Égoïstement, ça faisait référence à la trajectoire de ma carrière où je pensais que les choses allaient s’arrêter à un moment donné. Vous savez, c’est un métier qui demande une grande endurance et parfois, il faut beaucoup s’accrocher. Je suis moi-même passé d’une absence d’avenir à plein de choses. Je pense aussi de manière plus globale qu’on est à la fin d’un cycle qui va nous mener à un autre cycle de paix et d’amour. C’est mon optimisme qui parle. 

Quels sont les sujets qui vous tenaient à cœur pour cet album ? 

Oui, notamment la discussion avec mon papa. J’ai la chance même à 40 ans d’avoir encore mon papa avec moi. Je ne veux pas lui rendre hommage quand il sera trop tard. Je pense qu’à mon âge, je dois lui rendre hommage de son vivant. Je parle aussi de la nostalgie d’un amour passé dans Que veux-tu que je te dise ?. Je parle aussi de l’amour dans Tomber avec Mentissa et de profiter de la vie quel que soit notre âge dans Origami avec Patrick Bruel. Dans la dernière chanson, Un costume à sa taille, je fais un duo avec moi-même. C’est une manière de revenir à soi. 

C’est un album où l’on retrouve des artistes de la nouvelle génération comme Mentissa, Slimane, Anne Sila, Ouidad, Gauvain Sers mais aussi des artistes plus confirmés comme Garou, Patrick Bruel et Salvatore Adamo. Quels sont les duos qui vous ont le plus touchés ? 

En vrai, tous les duos m’ont touché. Mais celui qui m’a le plus ému, c’est cette réconciliation entre Ycare et Assane, c’est-à-dire moi-même, enfant avec ses rêves. J’ai survécu à moi-même. 

Vous avez fêté vos 40 ans en septembre dernier. Est-ce l’album de la maturité artistique pour vous ? 

Honnêtement, oui. C’est l’album d’une première maturité. Il y aura d’autres maturités. Je prépare aussi un livre pour l’année prochaine et dans lequel je vais me livrer totalement. 

Vous êtes actuellement en tournée. Vous serez en concert à la salle Pleyel de Paris ce samedi 25 novembre. Puis vous vous produirez dans deux Zénith : à Paris le 18 octobre 2024 et à Lille le 20 octobre 2024. Comment vous sentez-vous à l’idée de jouer dans ces salles mythiques ? 

Je crie sans faire de bruit. Je ne réalise pas ! Pendant quinze ans j’ai travaillé avec mon grand cœur et mes petites mains. J’ai essayé d’avoir le cœur le plus large possible. J’ai mis toute mon énergie dans plein de choses. Vous savez, dans ce métier, on n’a la promesse de rien. Quand vous me dites que je vais me produire à Pleyel et dans deux Zénith, j’en ai des frissons parce qu’il y a encore deux ans, je chantais devant 100 personnes. Je suis tellement reconnaissant envers les personnes qui me sont fidèles, qui me soutiennent depuis toutes ces années. Je les remercie du fond du cœur. Quelle que soit la taille de la salle, ça marchera parce que ce sont les cœurs qui se déploient et je vis un bonheur qui me remplit de joie. 

Photos : © Yves Bottalico. 

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Kevin Sonsa-Kini

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