Chanson
Silvàn Areg : “Je suis un éternel optimiste” (Interview)

Silvàn Areg : “Je suis un éternel optimiste” (Interview)

18 November 2023 | PAR Kevin Sonsa-Kini

Après le succès de son premier album Sur Le Fil, Silvàn Areg revient avec un nouvel opus intitulé Pardon, Désolé, Merci, Je T’aime (PDMJTM). Un projet dans lequel le chanteur nous invite à un voyage intérieur, à travers le lâcher prise et la reconnexion avec soi-même. Un voyage pour apprendre à s’aimer et à se pardonner. Son écriture empreinte de sincérité et d’humanisme s’apparente à celle d’un Renaud contemporain. 

Toute la culture : Que vous inspire le titre de l’album ? 

Silvàn Areg : En fait le titre vient en fait d’un mantra hawaïen qui s’appelle Ho’oponopono. L’idée c’est que, quand tu as des choses négatives qui surviennent, c’est un peu la vie qui te les fait ressurgir. Et donc, “Pardon, désolé”, c’est le fait de les repérer puis “Merci, je t’aime”, c’est le fait de s’en rendre compte et de les laisser partir. J’ai trouvé que c’était cool de rassembler tout ceci et d’en faire un vrai titre d’album. J’ai trouvé aussi que ça représentait bien ce que j’avais envie aussi de véhiculer au travers de ma musique. J’ai voulu parler de ce qui se passe autour de nous puis essayer de positiver tout ça. 

Y’avait-il un ou plusieurs messages que vous vouliez faire passer à travers ces douze chansons ? 

En fait, cet album, c’est un parcours initiatique. À travers ces douze titres, on chemine, on voyage, on essaie de retrouver et de récupérer de bonnes ondes pour aller de l’avant et vivre du mieux possible. Cet album, c’est une méditation auditive. 

Confiné est l’un des derniers titres de l’album à avoir été dévoilé en clip. Comment a-t-il été accueilli ? 

J’ai eu de très bons retours d’autant que les gens avaient pu découvrir ce titre lors du confinement. J’avais fait un direct sur les réseaux sociaux. Je faisais une mini-série YouTube où les gens voyaient comment le morceau avait été créé de l’intérieur. Ils ont pu voir la version finale avec le piano qui a été rejoué, avec les violons… C’est un titre qui me plaît particulièrement parce qu’il y a de la belle mélodie, le message qui est important et puis, malheureusement, il résonne beaucoup avec l’actualité du moment… 

C’est vrai que ce titre fait beaucoup écho à la pandémie de Covid-19 puis à ce qui se passe en Israël 

Tout à fait ! D’ailleurs quand je dis dans la chanson : “Quand on ressort, on fait la guerre”, on est en plein dedans malheureusement si on ajoute en plus ce qui s’est passé en Ukraine. C’est un morceau qui appelle à se reconnecter avec l’humanité qui est en nous et pas simplement rentrer dans une logique guerrière. 

Il y a aussi dans l’album une chanson qui s’intitule Triste est l’époque. C’est ce que vous pensez au fond de vous ? 

Oui. L’époque peut paraître triste. Si tu allumes la télé ou la radio, tu vas avoir l’impression qu’on parle de choses tristes. Il y a plein de mauvaises nouvelles qui s’accumulent. Mais, si tu regardes avec un œil différent, et que tu regardes autour de toi et les relations que tu peux avoir au quotidien, il y a aussi beaucoup de lumières et c’est toujours l’humain qui prime. Même si la période est sombre, une petite étincelle peut toujours faire rejaillir la lumière de partout. 

Vous, personnellement, quel regard portez-vous sur la société actuelle ? 

Je suis un éternel optimiste quoi qu’il arrive. Même si chacun essaie de faire de son mieux, on ira bien. Je privilégie l’humain avant tout. Le but, c’est de ne pas oublier qu’on est humains. Je pense qu’on a tous un cœur et que les cœurs parfois peuvent être endormis. Ils peuvent être cadenassés par plein de choses. J’essaie toujours avec ma musique de réveiller les cœurs et de ramener une petite part d’humanité. Et si chacun se sent un peu mieux, tant mieux. 

Vous-a-t-on déjà trouvé un style ou un timbre de voix à la Renaud ? 

Oui. Après moi, j’ai une voix qui est un peu rocailleuse. On m’a souvent dit que j’avais la voix un peu éraillée. C’est ma marque vocale. C’est vrai que quand j’étais petit, je chantais du Renaud. 

Est-ce que vous aspirez à chanter les chansons de l’album en live avant la fin de l’année 2023 ? 

Pour l’instant, je ne me sens pas de faire des concerts. C’est une option que j’ai enlevé de ma tête pour l’instant parce que je suis un petit artisan. Je fais tout en indépendant. Je ne suis entouré de personne. La scène, je n’arrive pas à visualiser comment la faire ni dans quelle organisation. Il faudrait que je choisisse des musiciens et voir comment on va répéter. Je n’arrive pas trop à me projeter. Ça représente trop de stress pour moi la scène parce que ça demande trop de préparation pour trouver les dates. En plus, j’ai la voix qui est un peu cassée donc ce n’est pas le moment encore pour les concerts. Là, je me concentre plus sur la sortie de l’album, la mise en image de tous mes clips et puis le livre audio qui accompagnera l’album. Il sortira début 2024. 

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Kevin Sonsa-Kini

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