L’Immortel Hector Bianciotti est décédé
Académicien, critique, éditeur, écrivain, journaliste, Hector Bianciotti est mort, hier, mardi 12 juin 2012, à l’âge de 82 ans des suites d’une longue maladie.
L’auteur d’origine italienne et qui a grandi en Argentine avait raconté ses voyages formateurs de jeunesse dans “Ce que la nuit raconte au jour” (1992). Il s’éprend de la langue française dès le collège. Après être passé par Rome au milieu des années 1950, il arrive à Paris en 1961 en tant que secrétaire de la peintre Leonor Fini et commence vite comme critique à la Quinzaine Littéraire. Là, puis au Nouvel Observateur et au Monde, il fait ainsi découvrir au public français de nombreux auteurs de langue espagnole, dont Ferdinando Camon. Hector Bianciotti édite également Hervé Guibert. En tant qu’écrivain, il publie son premier roman en 196, et sort son premier livre en français en 1985 avec “Sans la miséricorde du Christ” pour lequel il reçoit le prix Femina. Il commence en 1992 un cycle de trois livres autobiographiques. Publié chez Grasset et Gallimard Hector Bianciotti est le premier écrivain de langue originelle espagnole à avoir été reçu à l’Académie française. La cérémonie a lieu le 18 janvier 1996. Son œuvre est disponible en livre de poche dans la collection “Folio”.
Auteur extrêmement spirituel, même s’il luttait avec la question de la foi, Hector Bianciotti a laissé dans ses livres et auprès de ses proches un sens profond et érudit de ce qu’est la joie de vivre. La ministre française de la Culture, Aurélie Filippetti, et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, rendent hommage dans un bref communiqué à celui qui “s’était totalement incorporé, si l’on peut dire, à notre culture”. Rappelant que l’auteur avait demandé et obtenu la nationalité française en 1981, les ministres soulignent combien Hector Bianciotti a “enrichi ce trésor qui est notre bien commun”.
visuel extrait d’une vidéo que vous pouvez voir sur le site de l’ina.