L’actrice Mylène Demongeot est décédée à l’âge de 87 ans
L’actrice Mylène Demongeot a rendu son dernier souffle ce jeudi 1er décembre à l’âge de 87 ans. Elle menait depuis longtemps un combat contre un cancer du péritoine. L’actrice aura passé 70 dans le cinéma.
Un voyage intergénérationnel et des rôles populaires
Née le 29 septembre 1935 à Nice, Marie-Hélène Demongeot est plus connue sous le nom de Mylène Demongeot. En 1953, à l’âge de 17 ans, elle obtient son premier rôle dans le film Les Enfants de l’amour réalisé par Léonide Moguy. Repérée pour sa blondeur qui lui vaut d’être comparée à Brigitte Bardot, elle est rapidement engagée par les plus grands réalisateurs du cinéma français.
En 1955, elle interprète le rôle de la future vedette dans le film Futures Vedettes de Marc Allégret. Deux ans plus tard, elle décroche le rôle d’Abigail dans Les Sorcières de Salem aux côtés d’Yves Montand et de Simone Signoret, ce qui lui vaut son premier succès. Il faudra attendre 1958 pour qu’elle obtienne la célébrité qu’on lui connaît aujourd’hui. Cette année-là, elle décroche le rôle d’Elsa dans le film Bonjour Tristesse d’Otto Preminger, adapté du roman de Françoise Sagan. Plus tard, elle décroche le rôle de Milady dans Les Trois Mousquetaires de Bernard Broderie mais aussi celui d’Hélène Gurn dans la série populaire Fantomas d’André Hunebelle, où elle donne la réplique à Jean Marais. La carrière de Mylène Demongeot est fortement marquée par des rôles populaires et une collaboration avec des réalisateurs de renommée internationale comme Otto Preminger, Dino Rissi et Michel Deville. Au total, Mylène Demongeot aura joué dans 73 films en 70 ans.
D’actrice à productrice : Mylène Demongeot était sur tous les fronts
Alors épouse du photographe Henri Coste, c’est en 1966, lors d’un tournage télévisé pour un épisode des Dossiers de l’agence O, que Mylène rencontre l’homme de sa vie, Marc Simenon. Celui-ci est le réalisateur de l’épisode et le fils de l’écrivain Georges Simenon. Elle l’épouse la même année et met sa carrière d’actrice au second plan pour l’épauler dans ses productions. En 1999, après la mort de son mari, elle s’engage dans de nombreux combats comme la lutte contre la souffrance animale, la pollution et les mines anti-personnelles. Mylène Demongeot était également présente à la radio où elle faisait partie de l’équipe des Grosses Têtes de RTL. Dernièrement, elle était membre du comité d’honneur de l’ADMD – l’association pour le droit de mourir dans la dignité.
Ses derniers rôles
En 2004, après une longue absence, elle était revenue à l’écran dans 36 Quai des Orfèvres d’Olivier Marchal. Dernièrement, elle était surtout connue pour son interprétation de Laurette Pic dans les films Camping. Elle était la femme de Jacky Pic, incarné par Claude Brasseur. Sa dernière apparition à l’écran datait de début 2022 dans Maison de retraite, une comédie à succès avec Gérard Depardieu et Kev Adams.
Un long combat contre la maladie
Après avoir été informée de la récidive de son cancer du péritoine en 2022, l’actrice avait immédiatement repris les séances de chimiothérapie. Toute sa vie, l’actrice aura livré un courageux combat contre la maladie. En 2014, dans son livre intitulé Le Piège, co-écrit avec Isabelle Sokolow, elle racontait son combat contre l’alcoolisme. En 2020, elle avait annoncé avoir triomphé d’un cancer. Après une récidive l’année suivante, elle affirmait avoir vaincu la maladie en janvier dernier. Malheureusement, son cancer aura eu raison de sa ténacité et de son combat acharné. Nous nous rappellerons Mylène Mongeot comme une icône du cinéma et une militante combative.
Visuel : © Mylène Demongeot (1) par oneredsf1 / Creative Commons BY-NC-SA 2.0.