
Tel père, tel fils, de Hirokazu Kore-Eda : La vie est un long fleuve tranquille version Japon en compétition
Le réalisateur de “Nobody Knows” (2004) et de “I Wish” (2012) foule le tapis rouge de Cannes avec “Tel père, tel fils” (“Soshite Chichi Ni Naru”). Kore-Eda Hirokazu propose avec ce film une comédie sur la paternité.
Famille de la classe supérieure, Royta (Masharu Fukuyama) et Midori (Machiko Ono) apprennent avec effroi que leur adorable fils de 6 ans élevé dans les règles d’art, répétitions de piano comprises, n’est en fait pas le leur. Deux bébés ont été échangés à la naissance. Ils apprennent alors à connaître Yudai (Lily Franky) et Yukari (Yoko Maki) qui ont élevé leur fils biologique toutes ces années. Et le couple est plutôt bohème.
Choc des cultures au Japon, pays de l’ordre et du raffinement. Les longs fleuves tranquilles peuvent aussi devenir de longues chutes fracassantes au pays du soleil levant. Mais pour un public Occidental, malgré quelques sketches plaisants et une mise en scène qui flirte avec la perfection, le questionnement de Hirokazu Kore-Eda sur le dilemme nature/culture ramené à la paternité s’essouffle vite. Et les deux heures de film semblent bien longues.
“Tel père tel fils”, de Kore-Eda Hirokazu avec Fukuyama Masaharu, Ono Machiko, Maki Yoko et Lily Franky, Japon, 2h, Le Pacte. En compétition.