Expos
“Danser brut”, l’exposition toute en virevolte de la nouvelle saison du LaM

“Danser brut”, l’exposition toute en virevolte de la nouvelle saison du LaM

14 September 2018 | PAR Antonin Gratien

En partant du travail de Vaslav Nijinski, l’exposition “Danser brut” cherche à explorer les territoires encore méconnus de l’étonnant rapport entre art brut et danse à travers un riche corpus d’œuvres pluri-disciplinaires.

Le propos du LaM dans cette exposition n’est pas tellement de proposer une série documentaire, et encore moins une iconographie exhaustive. Il s’agit plutôt de s’intéresser, dans la modernité, aux frontières, à l’occcurence des points de bascule entre le geste et son au-delà dansant. L’enjeu, ici, c’est bien de repenser nos codes et nos catégories concernant ce que l’on appelle communément “la danse”. Appréhender les convulsions des crises d’hystérie comme une corporéité dansante est un exemple parmi d’autres du regard neuf dont “Danser brut” a fait le pari.

L’exposition est divisée en 6 sections distinctes : “Rondes et manèges”, “Tourbillons et possessions”, “de Charcot à Charlot”, “Forêt de gestes”, “La danse du crayon”, “Le bord de l’abîme”, et enfin “Explorations perceptives”. Chacune de ces sections constitue l’étape d’un  véritable voyage au travers des cartes, des temps, et des techniques à la recherche de perceptions nouvelles.

À l’appui quelques 300 dessins, photographies, sculptures et films d’une trentaine d’artistes dont Bruce Naumann et Charlie Chaplin, “Danser brut” nous présente les déclinaisons incongrues du geste dansé dans une perspective tantôt jubilatoire, tantôt inquiétante, mais toujours fascinante.

L’originalité de l’axe se démarque avec une poésie certaine des expositions habituelles sur la thématique de la danse. Un peu à la manière d’un élégant contre-pied au caractère discipliné (et disciplinaire) de la danse comprise comme sport. Entre la tradition dionysiaque de la ronde, les inexplicables frénésies collectives du XIXème siècle, et les tracés sous hypnose de la chorégraphe Catherine Contour, nul doute que chacun trouvera là matière à l’émerveillement.

anonyme_sfpe

L’exposition est à voir du 28 septembre 2018 au 6 janvier 2019 au musée d’art moderne, d’art contemporain, et d’art brut de Lille : http://www.musee-lam.fr/.

Visuels : © Photo DR/Dennis Oppenheim

 

(Article Partenaire)

Rodin, invité d’honneur de la saison d’automne du LaM
“Avec toutes mes sympathies” d’Olivia de Lamberterie, poignant récit sur son frère disparu
Avatar photo
Antonin Gratien

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration