Cinema
Le cinéma muet à l‘honneur du Lille Piano(s) Festival

Le cinéma muet à l‘honneur du Lille Piano(s) Festival

17 June 2023 | PAR Hélène Biard

Dans le cadre du Lille Piano(s) Festival, ce sont deux courts métrages de Charlie Chaplin et Buster Keaton qui, restaurés récemment, ont été diffusés à l’auditorium Jean-Claude Casadesus du Nouveau Siècle. C’était aussi l’occasion d’écouter les improvisations du jeune et talentueux pianiste de jazz Paul Lay.

Au tout début du XXe siècle, le cinéma muet était d’un dynamisme inégalable et les plus grands y ont fait merveille à l’instar de Charlie Chaplin (1889-1977) et de Buster Keaton (1895-1966) aussi bien dans les longs que dans les courts métrages.

Charlot fait une cure (Charlie Chaplin – 1917)

Charlot est alcoolique et tente de se « débarrasser » de ce vilain défaut en allant suivre une cure. Mais en guise de bagages, il a apporté une bonne quantité de bouteilles et cela provoque quelques imbroglios assez cocasses. Et une histoire galante se rajoute à l’intrigue alcoolique. Charlot tombe sous le charme d’une belle jeune femme qui est poursuivie par un « méchant » colosse lui aussi amoureux de la belle, mais beaucoup plus brutal dans ses tentatives de séduction. Paul Lay accompagne l’intrigue avec panache, le jeune homme suit le film à la nuance et au tempo près sans jamais jouer une note plus haute que l’autre.

La maison démontable (Buster Keaton – 1915)

Un jeune couple se marie et reçoit en cadeau de mariage une maison à construire. Le fiancé éconduit dirige les jeunes mariés sur le terrain mais les jeunes gens ne remarquent pas qu’ils se sont trompés de parcelle et commencent à construire leur maison. Comme ils n’ont pas compris les instructions accompagnant le paquet qui leur a été livré, ils s’installent dans une maison de bric et de broc dans laquelle la pluie et le vent s’engouffrent avec violence à la première occasion. Paul Lay rend avec talent les péripéties de ce court métrage dont le charme délicieusement rafraîchissant envahit l’auditorium Jean-Claude Casadesus.

Malgré l’heure tardive de ce ciné-concert, c’était un excellent moment passé en compagnie de Paul Lay qui, en plus d’être jazzman, compositeur et arrangeur, est un improvisateur de talent. Il a accompagné ces deux courts métrages joliment rétro avec brio et sans jamais se répéter. La soirée s’est terminée sur des improvisations supplémentaires rythmées et très agréables à écouter.

Visuel : Paul Lay © Ugo Ponte

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