Classique
L’Orchestre Symphonique d’Anvers et Bertrand Chamayou clôturent le Lille Piano Festival avec succès

L’Orchestre Symphonique d’Anvers et Bertrand Chamayou clôturent le Lille Piano Festival avec succès

18 June 2023 | PAR Hélène Biard

L’Orchestre Symphonique d’Anvers est le troisième orchestre à monter sur la scène de l’auditorium du Nouveau Siècle. Cet orchestre est dirigé par la très belle cheffe d’orchestre d’origine chinoise Elim Chan. A l’occasion de ce dernier concert, qui a emmené le public en Russie, nous avons pu écouter l’excellent pianiste Bertrand Chamayou.

Ce sont donc trois œuvres de compositeurs russes qui ont été programmées pour cet ultime récital. C’est l’ouverture de Ruslan et Ludmilla d’Igor Glinka (1804-1857) qui ouvre la soirée. Elim Chan prend le chef-d’œuvre de Glinka à son compte ; et même si l’on peut regretter des tempos parfois trop vifs et des nuances inégales, la jeune cheffe fait honneur à Glinka en dirigeant son chef-d’œuvre avec une énergie peu commune. D’Alexandre Scriabine (1872-1915), la phalange belge interprète le concerto pour piano et orchestre en fa dièse mineur opus 20. Pour cette œuvre, c’est Bertrand Chamayou qui arrive sur le plateau de l’auditorium ; Si Elim Chan peaufine enfin les tempi et les nuances, nous apprécions l’interprétation pleine de sensibilité de Chamayou qui joue Scriabine avec brio. L’ensemble des artistes rend justice au compositeur grâce à une interprétation nerveuse ; la direction ferme et dynamique de Elim Chan y est aussi pour beaucoup. Pour terminer ce beau concert, l’Orchestre Symphonique d’Anvers interprète le capriccio espagnol de Nikolaï Rimsky Korsakov (1844-1908). Elim Chan dirige cette œuvre délicieusement charmante d’une main ferme ; les tempos et les nuances sont au rendez-vous et nous apprécions ce mélange hispano-russe qui donne au chef-d’œuvre de Rimsky Korsakov un bel arc-en-ciel de couleurs.

C’est un concert de clôture très réussi malgré un Ruslan et Ludmilla assez mitigé. L’Orchestre Symphonique d’Anvers, fort bien dirigé par une Elim Chan très inspirée ; quant à Bertrand Chamayou, il a interprété le concerto pour piano et orchestre de Scriabine avec talent. Et le public, venu nombreux, ne s’y est pas trompé en réservant un accueil très chaleureux à l’ensemble des artistes

Visuels : © Ugo Ponte

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Hélène Biard

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