L’Orchestre National de Lille revient au Nouveau Siècle sous la direction de Jean Claude Casadesus
Le second concert symphonique de ce samedi 10 juin est donné par l’Orchestre National de Lille dirigé pour l’occasion par son chef historique : Jean Claude Casadesus. Pour l’occasion, la phalange lilloise accompagnait l’excellent pianiste japonais Kataro Fukuma.
On ne s’étonnera pas de voir l’Orchestre National de Lille donner deux concerts pendant le Lille Piano(s) Festival. En effet c’est la phalange lilloise qui est à l’origine de la manifestation. Si Alexandre Bloch, qui va signer sa dernière saison en 2023/2024, a dirigé le premier programme avec brio, Jean Claude Casadesus, lui, a dirigé le concert Chopin avec un panache inégalable. Et quel plaisir de voir cette réunion de grands musiciens sur le plateau de l’auditorium du Nouveau Siècle.
Ce sont deux œuvres de Frédéric Chopin (1810-1849) qui sont au programme de ce concert de début de soirée. Kataro Fukuma s’avance seul sur la scène pour interpréter la ballade N°1 pour piano en sol mineur. Et dès les premières notes Fukuma emmène son public en promenade dans l’univers si passionnément romantique de Chopin. L’interprétation de cette ballade est dynamique, sans temps mort. Les tempos et les nuances sont parfaits et Fukuma n’abuse jamais de la pédale qu’il utilise avec talent. Une fois le plateau réinstallé, l’Orchestre National de Lille s’installe, rapidement rejoint par Jean Claude Casadesus et Kataro Fukuma. Après le concerto N°1 en début d’après-midi, c’est le concerto N°2 pour piano et orchestre en mi mineur opus 11 qui est au programme de cette deuxième partie de soirée. La direction de Jean Claude Casadesus est ferme, nerveuse, les départs sont donnés au cordeau ; l’orchestre suit son chef historique avec une précision millimétrée. Kataro Fukuma, qui nous avait déjà séduits dans sa très belle interprétation de la ballade N°1 en mi mineur pour piano, prend le concerto à son compte. La partition est jouée avec une précision inégalable, les tempos et les nuances travaillés et retravaillés sans cesse en amont du concert avec Jean Claude Casadesus, sont parfaits.
Ce concert est sans nul doute l’un des plus beaux de l’édition 2023 du Lille Piano(s) Festival. Les spectateurs, venus nombreux en ce début de soirée, ne s’y sont pas trompés en réservant un accueil enthousiaste à l’ensemble des artistes présents sur le vaste plateau de l’auditorium.
Visuels : Jean François Casadesus et Kotaro Fukuma © Ugo Ponte
