Virginie Despentes répond à Lionel Jospin sur le mariage gay
«C’est la position de mon parti, et donc je la respecte. Ce n’était pas la mienne au départ. Ce que je pense c’est que l’idée fondamentale doit rester, pour le mariage, pour les couples et pour la vie en général, que l’humanité est structurée entre hommes et femmes.» En réaction aux propos de Lionel Jospin, invité du Grand Journal de Michel Denisot de vendredi dernier, l’écrivaine Virginie Despentes a publié une tribune sur le site du magazine Têtu, dans laquelle elle condamne la position de l’ancien Premier Ministre français.
Virginie Despentes, écrivaine et cinéaste, récompensée par le prix Renaudot 2010, n’a guère goûté aux réserves émises par Lionel Jospin, et l’a fait savoir par le biais d’un billet rancunier et énervé, teinté de ce style frontal qui la caractérise tant. Rappelant la profonde incohérence et la position douteuse du socialiste (“Jospin, comme beaucoup d’opposants au mariage gay, est un homme divorcé. Comme Copé, Le Pen, Sarkozy, Dati et tuti quanti. Cet arrangement avec le serment du mariage fait partie des évolutions heureuses”), Despentes en a profité pour condamner, de manière plus globale encore, l’ensemble du débat proposé aux français depuis quelques semaines sur le sujet : “Je ne vois aucun autre mot qu’homophobie pour décrire ce que je ressens d’hostilité à mon endroit, depuis quelques mois qu’a commencé ce débat. J’ai grandi hétéro, en trouvant normal d’avoir les mêmes droits que tout le monde. Je vieillis gouine, et je n’aime pas la sensation de ces vieux velus penchés sur mon cas et déclarant «déviante»”
L’intégralité de l’abondante réponse de l’écrivaine est à retrouver sur le site de Têtu.
Visuel : couverture d’Apocalypse Bébé
