Le point sur Amazon
Depuis quelques semaines déjà la société de livraison américaine fait les titres des journaux. On fait le point en France et à l’étranger.
En France
Mardi 14 avril le tribunal de Nanterre impose à Amazon de réduire son activité. Ce jugement tombe après un bras de fer entre le géant américain, les syndicats et la justice. L’activité s’est réduite aux produits alimentaires, sanitaires et hygiéniques. Un article complet sur cette décision ici.
Les lourdes sanctions imposées par la justice en cas de non-respect ont forcé Amazon à fermer ses entrepôts français mais pas à arrêter son activité pour les produits non autorisée. En effet la multinationale a fait appel à ses entrepôts limitrophes pour tout de même livrer des produits qui ne sont pas qualifiés de première nécessité. La livraison est acheminée sur le territoire par des petites agences de livraison qui ne sont pas concernées par la décision du tribunal de Nanterre.
Néanmoins cette solution coûte cher et si l’entreprise jusque-là assurait les salaires de ces employés, elle a demandé le chômage partiel. Demande qui lui a été refusé ce lundi 4 mai, à la joie des syndicats qui s’opposaient à cette action. Si les syndicats se positionnent contre ce chômage partiel c’est que selon eux « Cette démarche est proprement indécente tout comme le serait son éventuelle acceptation : en effet, ce dispositif a été mis en place pour venir en aide aux salariés des entreprises dont l’activité est rendue impossible dans la période, comme la restauration ou les commerces non essentiels. ». Autrement dit la décision de mettre à l’arrêt ces employés pour les protéger des risques du Covid-19 n’est pas une motivation d’ordre sanitaire mais une sanction judiciaire et économique subit par la multinational.
A L’ETRANGER
Au Canada
Tim Bray, vice-président des services numériques de la filiale canadienne a décidé de démissionner pour soutenir ses employés. La démission de ce responsable est le résultat d’un licenciement abusif selon lui, de certains employés “lanceurs d’alertes”. Les employés dénonçaient des conditions de travail ne répondant pas aux mesures sanitaires anti-COVID.
Aux Etats-Unis
Le géant américain n’as jamais affiché d’aussi bon résultats économiques, “son action a touché mi-avril un plus haut historique de 2 461 dollars (2 282 euros)” d’après le journal le Monde. Amazon déjà implantée dans la vie quotidienne a tourné cette période à son profit. La sûreté d’une livraison à domicile est un argument de vente durant l’épidémie. Elle répond ainsi aux besoins des personnes ne voulant plus sortir par crainte ou ne pouvant plus sortir. Néanmoins la mort d’un employé à New-York des suites du Covid-19 peut laisser imaginer des décisions plus strictes concernant les normes sanitaires.
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