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Coronavirus : l’importance du streaming dans la crise des cinémas français, selon la FNCF

Coronavirus : l’importance du streaming dans la crise des cinémas français, selon la FNCF

06 August 2020 | PAR Loïs Rekiba

La Fédération nationale des cinémas interpelle les pouvoirs publics en réclamant d’urgence « la mise en place de mesures de sauvegarde pour les salles ».

Cela fait maintenant plusieurs semaines que des films sont diffusés en avant-première sur les plateformes de streaming Amazon et Netflix, mais aussi en France la 25e heure, plutôt que dans les salles obscures, comme cela se faisait “en temps normal”. La Fédération nationale des cinémas affirme qu’elle “regrette profondément ce choix”, elle qui comprend  les 6.000 salles de cinéma françaises victimes d’une chute de la fréquentation depuis le déconfinement. Un mois après leur réouverture, les cinémas doivent faire face à une baisse significative de leur taux de fréquentation avec même, dans certains cas, des salles qui sont aux deux tiers vides. Cependant, la FNCF s’attache à souligner dans un communiqué que « Les chiffres de fréquentation quotidiens montrent que les films, même s’ils ne sont pas assez nombreux, trouvent individuellement leur public en salle », ayant gré au passage des distributeurs qui, malgré tout, persistent à préférer les salles lorsqu’il s’agit de distribuer une oeuvre.

Le manque à gagner quant à l’absence des blockbusters américains en tête d’affiche

Pour les salles obscures, le dernier insuccès en date succède à l’annonce, de la part du géant Disney, que son blockbuster très attendu, Mulan (l’adaptation en prise de vue réelle du célèbre dessin animé datant de 1998), sera d’office disponible en location payante sur sa propre plateforme de SVOD Disney+, déjà bien installée. Cette décision de la part de Disney a d’ailleurs provoqué la colère de Gérard Lemoine, un exploitant de salle français qui a montré sa désapprobation à ce propos. Sur sa page Facebook, ce dernier a poussé en vidéo une protestation à coup de batte de base-ball. Affublé du masque sanitaire, ce directeur de cinéma se fait filmer en train de mettre à sac une affiche faisant la promotion de Mulan.

À l’instar d’autres établissements, et toujours en raison de la baisse du taux de fréquentation et de l’absence de blockbusters estivaux à l’affiche, c’était tout récemment au tour du Grand Rex, le célèbre complexe au sept salles de la capitale, de fermer ses portes, une chose inédite depuis son ouverture en 1932.

Les exploitants de salles obscures ont donc décidé de s’exprimer à travers un message fort rappelant la dimension – bien trop souvent oubliée – du cinéma comme expérience commune partageable et partagée. À leurs yeux ,« cela ne peut qu’accentuer la crise que connaissent les salles de cinéma en optant pour des modes de diffusion bien moins créateurs de valeur que la sortie en salle et très éloignés du principe au cœur du spectacle cinématographique : rassembler un public, partager des émotions et faire vivre la culture au cœur de la cité et des territoires ».

© Visuel : Flickr

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Loïs Rekiba

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