Théâtre
<em> Olga ma vache </em> un Paradis absurde de Roland Dubillard

Olga ma vache un Paradis absurde de Roland Dubillard

05 September 2011 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Elle est sympa la programmation du Lucernaire ces temps-ci. Au tout dernier étage, joliment nommé “Le Paradis”, se joue en ce moment une petite merveille de théâtre de l’absurde. Patrick Coulais est finement accompagné de Jean Leber au violon. Ils sont dirigés par Maryvonne Schiltz, mettant en théâtre la nouvelle de Roland Dubillard, Olga ma vache, une histoire d’amour totalement ubuesque.

Voici un bijou humour écris à la perfection et joué de façon splendide. Nous voilà face à un homme qui dort sur un divan rouge, celui de sa chambre ou celui du psy ? Très vite il nous raconte ses affres. Écrivain en panne de plume il décide un jour d’aller prendre le vert chez son ami Gabon. Il nous parle : ” Est-ce que je vais enfin la raconter cette histoire ?” Heureusement oui !

Le récit de plus en plus fou est ponctué par la présence de Jean Leber au violon qui nous joue du Erick Satie … Quoi de plus ironique ? Patrick Coulais avale le plateau, attrape les spectateurs d’un intense regard. Ce comédien est immense, mais cela n’est pas l’information du siècle, en revanche, c’est la première fois dans sa déjà longue carrière qu’il s’essaie à la mise en scène et c’est une réussite. Le décor se métamorphose, le canapé devient salle de spectacle, lit de vache, prairie. Sur le mur un musée vache expose les peintures de la bête.

Jamais potache, l’histoire folle de cet homme ramenant dans ses bagages une vache à Paris est crédible. Pour cette nouvelle, le roi de l’absurde, Roland Dubillard a concocté un texte à la langue parfaite où l’intensité gagne du terrain. Elle est crédible cette histoire et nous voilà saisis par cette relation impossible entre ces deux mammifères.

Déclaration d’amour et d’humour au monde des humains, cette adaptation d’Olga ma vache offre également des mots tendres sur le théâtre : ” je suis auteur et acteur, et j’ai un nom !” Il fallait apprendre à respirer, à ne jamais tourner le dos au public, du théâtre quoi ! ” Oui, du beau théâtre qui caresse des mots et des notes les fêlures des relations humaines au travers d’une histoire pas si invraisemblable à bien l’écouter !

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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