Théâtre
Ariane Loze travaille à sortir de sa zone de confort au TCI

Ariane Loze travaille à sortir de sa zone de confort au TCI

13 November 2020 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Vous le savez bien, la culture est confinée mais cela n’interdit pas les répétitions de spectacles. En ce moment Ariane Loze est à la table sur la grande scène du Théâtre de la Cité Internationale en pleine construction de Bonheur Entrepreneur.

Et moi et moi et moi

Le travail de la vidéaste belge est axé autour de la schizophrénie. Qu’elle soit en train d’escalader le toit du T2G comme si c’était le Mont Blanc dans Les Hauts Plateaux ou en train de se faire passer un savon par elle-même (mais de façon feutrée!) en réunion dans Profitability, c’est toujours elle qui est un ou une autre.

Nous la rencontrons sur la scène bien pleine du théâtre, et en plein confinement, elle est plutôt chanceuse. Il faut dire qu’en ce moment, c’est la jungle et les annulations des uns permettent les répétitions des autres. Elle a de la chance car elle peut travailler, l’ironie est belle car Ariane se passionne pour le travail justement. 

Ariane Loze s’intéresse à “comment raconter des histoires avec des images plutôt qu’avec des mots”. Sa pièce en création vient d’un de ses films : Mainstream. Pour Bonheur Entrepreneur, Ariane Loze met en scène un texte de Nina Leger et joue tous les personnages, comme elle sait si bien le faire. Et là, elle s’amuse à mettre dans son reflet très pictural les phrases toutes faites des magazines, qui prônent le “réussir sa vie”.

Le dépassement de soi

Sur scène comme sur l’écran chaque personnage questionne sa relation au travail. Pour le moment, quatre sont dessinés, non genrés. Tous parlent à l’occasion d’un dîner arrangé, du lien entre le bonheur et la productivité. L’un dit “réussir c’est dépasser ses objectifs”. L’autre rêve “d’un objectif commun partagé”, un autre se demande “que faites-vous du bien-être ?”. Un panel se met en place, une voix à la fois, comme un cadavre exquis. Pour le moment, le dispositif est en gestation et les questions sont ouvertes : comment traduire les écrans sur scène ? Comment jouer champcontrechamp quand on est au plateau ? Comment garder la modernité d’un temps découpé, fractionné, irréel. Mais, aussi, quelle sera la place donnée à la musique live.Les réponses seront données, si tout va bien, lors de la dixième édition de New Settings les 10 et 11 mars 2021 au TCI. 

Visuel : ©ABN

 

 

 

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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