L’inclassable Blanche Gardin enchante l’Européen !
Jeudi 22 novembre, vendredi 23 et samedi 24, Blanche Gardin montera sur scène pour ses trois derniers soirs à l’Européen en 2018. Auréolée de ce succès, elle enchaînera en 2019 sur plusieurs dates en province, de nouveau à l’Européen de mars à mai puis à la Cigale. Aussi provocant et trash que ces précédents spectacles, « Bonne nuit blanche » est d’une efficacité redoutable.
Après une courte première partie, Blanche Gardin rentre enfin sur scène. Elle est très attendue et suscite, avant même le début du spectacle, beaucoup d ‘applaudissements. Avec pour seul décor un pied de micro, elle se tient droite, les deux pieds bien ancrés dans le sol, et se présente au public dans une robe « old school » dont elle plaisante elle-même.
Tout au long du spectacle, Blanche abordera des thèmes d’actualité : les réseaux sociaux, la bienveillance, le féminisme, les applications de dating…
Et si elle est toujours percutante et drôle, de par sa provocation, elle nous met aussi mal à l’aise. Très souvent, on peut la trouver borderline et on n’arrive pas à savoir ce qu’elle pense vraiment. Elle joue formidablement bien sur la corde du second degré.
De ce fait, ses propos sont déroutants, voire dérangeants parfois, notamment le sketch sur les « handicapés ». Les positions qu’elle peut prendre aussi, au sujet du féminisme, sont pour le peu discutables, mais encore une fois, il ne pourrait s’agir que de provocation… elle seule le sait.
Définitivement, Blanche Gardin n’est pas une humoriste pas comme les autres, elle est complétement inclassable. Mais en dernier lieu, tout ce qui importera au public c’est qu’il aura ri du début à la fin du spectacle. L’artiste n’aura pas usurpé son titre de phénomène de l’humour 2018.
visuel : Affiche du spectacle