
Au Festival d’Avignon, des lectures de tous horizons
Depuis une semaine, l’ancienne Garde des Sceaux Christiane Taubira donne rendez-vous en accès libre à un public nombreux de festivaliers au Jardin Ceccano en plein cœur d’Avignon. Elle assure le feuilleton de cette 71e édition en proposant la lecture d’une anthologie de textes littéraires regroupés sous le titre « On aura tout ». Au musée Calvet et au Jardin de la rue de Mons a aussi lieu un programme original de lectures et de créations radiophoniques proposées par France Culture et RFI.
Dans la fraîcheur de jardins ombragés, à l’heure du déjeuner qui est encore matinal au Festival d’Avignon ou en début de soirée, la lecture prend ses quartiers. Amoureuse des belles lettres, Christiane Taubira le démontre chaque jours à midi, bien épaulée par la metteuse en scène Anne-Laure Liégeois et entourée de jeunes élèves en art dramatique et de citoyens amateurs de théâtre. Ces derniers matins, s’offraient généreusement à l’oreille les mots, les visions variées et fulgurantes de Koltès, Aragon, Artaud, Waitman, Woolf, Reeves, Ovide, Hugo, Césaire et d’autres auteurs encore témoignant de la force émancipatrice de la poésie qui permet de se faire penseur et rêveur du monde.
Du 15 au 20 juillet, à 11h « ça va, ça va le monde ! » fait entendre la parole des auteurs dramatiques francophones africains que certaines Cassandre disaient absent du festival. La manifestation a commencé aujourd’hui avec Convulsions de Hakim Bah, lauréat du Prix RFI Théâtre 2016 qui présentait son adaptation violente, contemporaine, africaine et universelle de Thyeste d’après Sénèque. Le texte est publié par Théâtre Ouvert. Suivront Kalakuta Dream de Koffi Kwahulé (16 juillet), Tram 83 de Fiston Mwanza Mujila (17 juillet), Le Décapsuler de Laetitia Ajanohun (18 juillet), Les Sans… d’Ali Kiswindsida Quédraogo (19 juillet) et enfin Le Ventre de l’Atlantique de Fatou Diome (20 juillet).
Dans la Cour du musée Calvet, Lambert Wilson chantait Montand hier soir. Lui succéderont les jeunes élèves du TNS pour Le Dernier Voyage de Sinbbad (16 juillet) et surtout la grande Isabelle Adjani qui marquera de sa présence exceptionnelle une lecture d’Ismène de Yannis Ritsos. Elle prêtera sa voix au personnage mythique dans son ultime plaidoyer en faveur de l’existence et contre la rigidité d’Antigone accompagnée de Micha Lescot dans le cadre des Fictions de France Culture.
Visuel (c) DP
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Fan
Vous êtes de retour. Votre compte twitter étant presque inactif je me larmoyais de perdre un si bon journaliste culture dans mon paysage grisâtre de Bretagne. Quel bonheur de lire vos comptes-rendus toujours aussi bien rédigés et sans erreur contrairement à d’autres papiers du site. Votre regard juste et aiguisé guide le mien. J’arrive lundi à Avignon et j’irai faire un tour au feuilleton du midi. Je me réjouis de votre retour sur le site. Merci et bon festival