Musique
Ten years after au Trabendo le 24 mars

Ten years after au Trabendo le 24 mars

07 March 2011 | PAR Pascal

Dix, vingt, trente, cinquante ans plus tard, le pilier du blues « blanc » est toujours présent, bien vivant. Un soir d’août 1969 et quatre albums déjà couronnés, festival de woodstock, Ten years after et son guitar héros Alvin Lee entament « I’m going home » dont le solo mémorable de vélocité, de rapidité, pour douze minutes de bonheur les inscrira à jamais dans l’histoire du blues, alors « noir » et l’histoire du rock en général. Vitalité, énergie, soli incroyables sont les marques reconnaissables de ces bluesmen mythiques. Chick Churchill (claviers), Leo Lyons (basse) et Ric Lee (batterie) sont à nouveau sur la route avec un prodigieux lead guitariste Joe Goosh.

Panorama : Bo Diddley, BB King, John Lee Hooker, Richie Heavens, les années soixante ont déjà leurs idoles aux doigts agiles, à la voix inimitable, aux guitares Gibson habitées, aux plans musicaux reconnaissables dès le premier accord en mi majeur. Le rock a son Dieu Jimmy Hendrix, l’inventeur de la modernité Chuck Berry. Quant à la soul music , elle règne en maître avec Otis Redding, Sam and Dave, Love unlimited et Diana Ross, Wilson Pickett et le petit Stevie Wonder tape déjà sur des bongos. Ne parlons pas du jazz, racine première de la culture américaine. De l’autre côté de la Manche, Londres, Manchester, Leeds, Dublin, Glasgow écoutent et s’éveillent. Dans la case blues, Ten Years After prend le pas, emballe la danse pendant que les groupes se forment et inventent dans les caves le rock et son avenir.

1969 : Le festival de Woodstock joue son œuvre fédératrice, sociale, politique et musicale. La Grande-Bretagne et les US sur la même scène, dans le même esprit, le pacifisme. Les guitares héros sont les dieux du stade : Carlos Santana, Jimmy Hendrix, Pete Townsend, Sly and the family Stone. Face aux milliers d’adeptes des champs de blé et de boue, face à la nouvelle jeunesse, Ten Years After donne la plus magique leçon de blues jouée par des blancs.

Après vingt-cinq tournées mondiales, ils reviennent pour envoyer ce son unique dont les chorus sont des moments de gloire. Alvin Lee a posé la guitare. D’aucuns diront que sans l’homme qui jouait plus vite que son ombre, le band n’a pas de raison d’être. A cela nous pouvons répondre « Long live rock and roll » dans un premier temps. Qu’un groupe fasse naître, quelques quarante ans après sa création, un nouveau bourgeon qui poursuive la tradition du blues et le fasse vivre n’appelle aucun commentaire. Bien sûr, on pourrait laisser les « good old boys » au vestiaire avec leur discographie que personne n’irait écouter à part quelques cinquantenaires et plus, éclairés de nostalgie. Les grilles de blues sont majeures aujourd’hui, au même titre que fugues et contrepoints. Alors, Bach reste majeure deux cents cinquante ans après, et nos bluesmen Ten years after et plus. Accueillons Joe Goosh et ses pairs, les nôtres.

Pascal Szulc

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Pascal

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