Le psychédélisme de Tame Impala à Rock en Seine 2022
Le groupe australien a clôturé la journée du 27 août sur la Grande Scène du festival par leur Slow Rush Tour, qui a embarqué le public dans un sacré trip sous psilocybines.
De retour à Paris, l’auteur-compositeur-interprète et musicien Kevin Parker était accompagné de ses acolytes musiciens Jay Watson, Dominic Simper, du français Julien Barbagallo à la batterie et de Cam Avery. Ils ont interprété devant une foule en ébullition les morceaux de leur dernier album, the Slow Rush (2020) sorti cinq ans après le très salué Currents. Ils ont essaimé dans leur prestation plusieurs de leurs classiques depuis Innerspeaker (2020), la production de leurs débuts.
Un concert psychédélique
Le concert s’ouvre sur le premier titre du Slow Rush, “One more year”. Le show est rythmé par les retranscriptions sur écran de leur live, avec un filtre psychédélique. Un voyage onirique sonore porté par ses multiples effets visuels, à tel point que l’on se croirait être sous champis. Entre ces jets de couleurs et de confettis, ondulations sur écran et lumières, un Kevin d’apparence introverti a pourtant fait vibrer des milliers de personnes avec cette sensibilité toute particulière.
Effets spéciaux à part, la musique ingénieuse de Tame Impala suffit amplement pour cette hypnose sonore qui nous a aussi bien transporté dans les débuts du groupe, que de leur musicographie plus récente avec dernier album, The Slow Rush, justement porté sur l’idée du temps (“Breathe deeper”, “Lost in yesterday”). Des sonorités reconnaissables qui nous convient dans ce mélange de rock psychédélique, parfois aux accents plus pops, mêlés à l’électro-pop des années 80 – il en résulte ainsi une oeuvre futuriste. On retrouvait parmi ces incontournables “historiques” des morceaux tels que “Why won’t you make up your mind”, “Elephant”, ” It feels like we only go backwards”. La programmation a laissé la part belle aux morceaux de Currents avec des mélodies comme “Love/Paranoïa”, “Eventually”…
Un Rock en Seine conquis
Après les ovations, le concert se conclut sur les envoûtants et iconiques “The less I know the better”, et “Same old mistakes” (Currents) qui avait été repris par Rihanna.
Bien que Tame Impala s’adresse à une écoute en solitaire pour ceux qui veulent rêver, ce concert était définitivement taillé pour Rock en Seine, pour s’évader collectivement. Il manquait probablement un titre majeur de leur dernier opus, Posthumous forgiveness, mais cela n’a rien enlevé à la magie du moment.
Du 25 au 28 août, Rock en Seine, Domaine national de Saint-Cloud, Place George Clémenceau, 92210 Saint-Cloud.
Visuel : Tame Impala, Rock en Seine 2022. © Christophe Crénel