Musique
Live report: Piers Faccini apaise le Café de la Danse le 25/10/2011

Live report: Piers Faccini apaise le Café de la Danse le 25/10/2011

26 October 2011 | PAR Moriane Morellec

Le Café de la Danse faisait salle comble pour la venue du très attendu Piers Faccini. L’ambiance est posée, chaque visage affiche un sourire, et les esprits sont satisfaits. Bienvenue dans l’univers de Piers Faccini .

Quatre musiciens, comme sortis d’une revue des années 1930, font leur apparition sur scène. Un violoniste, un banjoïste, un guitariste et un contrebassiste entament des mélodies bluegrass, cajun et country, réchauffant au passage les mains et les cœurs du public. Groupe aux influences tirées de part et d’autre de l’Atlantique – Irlande comme États-Unis – McCamy Melody Sheiks fait un véritable saut dans le temps, contant des histoires d’amour et d’amitié avec des twists et des rimes propres aux chansons du genre. Vraie originalité dans le paysage musical, McCamy Melody Sheiks laisse le public avec un goût de trop peu.

Les lumières se tamisent doucement, et la salle se tait. Le rythme régulier d’un tambourin retentit. Piers Faccini apparaît dans la foule, se faufilant un passage jusqu’à la scène, mais n’atteint pas le micro tout de suite. Il entame a capella le premier titre de son set, d’une intensité bouleversante tant dans les textes, que la mélodie. Sa voix profonde est entièrement contrôlée. Pas un bruit ne s’échappe du Café de la Danse. Les regards sont concentrés, les oreilles affutées et l’ambiance presque religieuse. Artiste entier, il prend place entre son batteur et son violoncelliste. Le voyage Piers Faccini est enclenché.

C’est avec une facilité déconcertante que Piers Faccini et ses musiciens interprètent les titres de son nouvel album, My Wilderness. “Tribe”, “My Wilderness”, “No Reply”, “The Branches Grow” ou encore “That Cry” – aucun des titres n’est dénaturé par rapport aux titres enregistrés. Artiste complet – peintre, photographe et musicien – le décor montagneux en fond de scène provient de son propre art. Ayant grandi en France, Piers Faccini navigue habilement entre les deux langues, s’essayant à la prose en anglais et en français comme dans la chanson parlée “And Still the Calling”. Une impression “world” imprègne les mélodies de Piers Faccini dans une sorte de folk retravaillée, réinventée et osée, où l’Afrique et l’Inde se mêle aussi bien à l’Amérique, à l’image de “Dreamer”, “The Beggar and the Thief” ou “Three Times Betrayed”.

Même si son nouvel album My Wilderness est à l’honneur, Piers Faccini interprète avec plaisir les titres de son précédent album Two Grains of Sand. “Celle-ci est l’une de mes préférées” annonce-t-il avant de jouer “A Storm is Going to Come”. S’en suivent “Home Away From Home”, “Save a Place from Me”, “Two Grains et “The Wind That Blows”. Piers Faccini est aussi bon avec les langues qu’il l’est avec les instruments; guitare, harmonica, tambour, il n’y a aucun son qu’il ne peut maîtriser.

Piers Faccini a livré un concert intimiste, proche de la perfection, aussi sauvage que retenu, aussi profond qu’apaisant. Un moment de douceur.

Visuels: (c) Moriane Morellec

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Moriane Morellec

One thought on “Live report: Piers Faccini apaise le Café de la Danse le 25/10/2011”

Commentaire(s)

  • aleks

    alors allez viens c est romantique….

    October 27, 2011 at 16 h 25 min

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