Musique

Live Report : Dernier jour des Artefacts au Zénith de Strasbourg

24 April 2012 | PAR Jerome Gros

Dimanche 22 avril, toutelaculture assistait au dernier jour du festival des Artefacts au Zénith de Strasbourg, dans une salle comble. Live Report.

Créé en 1996, le festival des Artefacts s’est depuis développé et dure deux semaines, depuis 2008. Une partie a lieu à La Laiterie, une autre au Zénith. Ce dimanche, la programmation était alléchante. Beat Assaillant, Tarrus Riley, Le peuple de l’herbe, Ky Mani Marley, Nneka, Method Man, Groundation et Chinese Man. Dans une salle remplie, face à un public en furie, le spectacle a rempli toutes les attentes.

La journée a commencé à 12h30, avec Beat Assaillant. S’il n’y avait pas encore salle comble, elle commençait quand même à se remplir, et ce malgré l’heure et la pluie (le Zénith n’est pas à côté du centre-ville).

A 13h50, c’est Tarrus Riley qui prend le relai, alors que les gens arrivent de plus en plus. S’il met un certain temps à chauffer le public, celui-ci s’éprend de « Rebel » et alors il s’enflamme. « Far Away » qui suit confirme la tendance, et la température monte. Tarrus propose aussi bien des morceaux de son nouvel album, Mecoustic, comme « Devil’s Appetite », que des morceaux phares de sa carrière comme « She’s Royal », repris en cœur dans la salle, ou encore « Good Girl Gone Bad ». Avant de quitter la scène, Tarrus Riley joue avec Dean Fraser, le célèbre saxophoniste : Tarrus chante un air que Dean reprend au sax, plusieurs fois.

Le timing est respecté, Le Peuple de l’Herbe investit donc la scène dès 15h20. En forme, le collectif chauffe une salle qui s’est entièrement remplie. Et quand « No Escape » retentit, le public devient fou et un pogo démarre. Le rythme ralentit un peu et les gens se calment, mais on n’était pas loin d’une bousculade générale dans un climat de folie.

C’est ensuite Ky Mani Marley qui s’installe. Le chanteur propose aussi bien des morceaux hip-hop que des morceaux reggae, des compositions personnelles et des reprises de son père. Ainsi, il chante « Roots, Rock, Reggae », « War », « No Women No Cry » ou encore « I Shot The Sheriff ». Si le public apprécie ces reprises, il n’est pas non plus réticent aux compositions de KyMani, comme « The March » ou encore « Warriors », qui font leur effet.

A 18h40, c’est au tour de Nneka de combler ce public affamé. La chanteuse s’exécute et utilise sa voix angélique pou ravir les amateurs, surprendre les novices. « Soul is Heavy » retentit dans la salle et trouve écho dans le public. « Heartbeat » convainc les derniers sceptiques. Si la joie transcendait le public, on a vu une Nneka semblant bien triste, presque les larmes aux yeux. La chanteuse s’arrête un long moment pour parler directement au public, à propos de changement, de morale et de solidarité.

A 20h20, sous des tonnerres d’applaudissements et de cris, Method Man prend le micro. Là, deux versions s’opposent. Ceux qui ont trouvé qu’il faisait de la figuration, et ceux qui ont accroché. Il est vrai que Method Man s’est tellement donné qu’il n’a fini aucune chanson, multipliant les pauses et chauffant la salle pour gagner du temps. Sur ce plan, il est vrai que le rappeur aurait pu être meilleur, il y avait un petit goût d’inachevé pour certains. Mais il faut aussi préciser qu’il s’est donné au maximum. Dans la fosse, les gens étaient fous et scandaient des « Wu Tang, Wu Tang » les bras en l’air, les mains formant un « W ». Method Man s’est jeté trois fois dans la foule. Il a aussi fait s’asseoir puis se relever les gens, plusieurs fois. Sa présence a encore fait monter la température.

C’est ensuite le groupe de reggae californien Groundation qui s’est exécuté, parfaitement, comme d’habitude. Les 8 membres du groupe ont chacun excellé dans leur domaine. Que ce soit la trompette, le trombone, la basse ou le clavier, nos oreilles ont été ravies par les nombreux solos qui ont été proposés dimanche. Groudation venait présenter leur dernier album, Building an Ark, avec notamment les morceaux « Humility » ou encore « Payaka Way ». Le groupe a également proposé « Freedom Taking Over », avec une Kim Pommel reprenant parfaitemant la voix de Cedric Mythons et Kery ann Morgan celle de Don Carlos. On s’y tromperait presque. Seul petit bémol, le groupe se retire d’un coup et il n’y aura pas de rappel. C’est que le timing est serré !

23h50, c’est donc Chinese Man qui vient terminer cette journée extraordinaire. Malgré un public fatigué, éreinté même, les français réussissent à mettre l’ambiance et à faire dancer la salle. Des morceaux comme « Le Pudding », « Artichaut » ou encore « Miss Chang » résonnent dans la salle. « Get up » est particulièrement apprécié. Enfin, ils terminent par un remix dubstep de « Miss Chang » qui réanime la salle et lui donne presque envie de rester toute la nuit. Les français ont réussi le défi de terminer cette journée pour le mieux.

A noter, la très bonne organisation du festival en termes de transport : des navettes faisaient le relai avec la gare, et si les gens se sont entassés dans la première navette à la limite de l’étouffement, ne sachant pas dans combien de temps la deuxième arriverait, trois navettes ont suivi presque de suite, et tout le monde a pu rentrer ? pas forcément chez soi mais au moins en centre-ville.

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Jerome Gros

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