L’ECUJE va vous faire jazzer !

15 October 2021 | PAR Geraldine Elbaz

Le 14 octobre 2021, dans le cadre du Festival Jazz sur Seine, en partenariat avec le Paris Jazz Club, le Nguyên Lê Trio a inauguré une saison prometteuse à l’ECUJE, nouvelle adresse parisienne dédiée au jazz.

Un nouveau lieu pour la scène jazz à Paris

L’ECUJE, Espace Culturel Universitaire Juif d’Europe, situé dans le Xè arrondissement parisien, existe depuis plus de cinquante ans. Dédié au dialogue entre les cultures, les arts et les savoirs, il se transforme à partir du mois d’octobre en club de jazz et accueillera tous les mois des artistes renommés que vous redécouvrirez dans des formations inédites.

Un trio inaugural

Pour lancer les festivités, le Nguyên Lê Trio avec Romain Labaye (basse électrique) et Paul Berne (batterie) a été mis à l’honneur devant un public qui a répondu présent dès la première date.

Nguyên Lê, à la guitare électrique, transforme les sons, leur confère un écho envoûtant et nous embarque dans un ailleurs hypnotique et méditatif.

Le guitariste multi-récompensé avec notamment un Djangodor (à l’unanimité du jury) en 2006 et un prix Django Reinhardt en 2012, joue avec les sonorités à la fois jazz, rock, traditionnelles et modernes. Il explore une multitude de possibilités, repousse les limites du son et nous propose un mélange audacieux et savoureux, imprégné de cultures orientales.

Deux sets captivants

Les musiciens nous ont offert un concert élégant, aux mélodies aériennes et aux rythmiques entraînantes.

Le titre Zig Zag, inspiré des chromatismes d’Europe de l’Est, ou People of the Waterfalls (Overseas), dédié au peuple Joraï, le peuple des cascades, nous transportent. On entre dans une transe musicale et on se laisse bercer aux sons mélodieux des cordes le temps d’une soirée.

Notons ici un rappel magnifique, un moment à part, nous immergeant dans un climat contemplatif sur le morceau Thang Long (Homescape). Le titre se rapporte à l’ancien nom de Hanoï signifiant le “dragon ascendant”. Jouée en trio, la version live que nous avons vécue était d’une densité et d’une puissance rare.