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Jason Glasser se livre dans “Pelican” (Interview)

Jason Glasser se livre dans “Pelican” (Interview)

24 April 2023 | PAR Kevin Sonsa-Kini

Jason Glasser est un artiste complet. Chanteur, peintre, sculpteur et vidéaste, l’artiste dévoile son premier album intitulé Pelican, créé avec la complicité de Yodelice alias Maxim Nucci. Un titre en référence au surnom donné au chanteur par son ami Alexandre Courtès, directeur artistique, graphiste et réalisateur. Dans cet album de 12 titres, Jason Glasser aborde des sujets comme le mariage bilingue, la parentalité, la dépression ou encore les petites joies qui nous transportent. Le chanteur était en concert à la Salle Pleyel de Paris les 24, 25 et 26 mars dernier en première partie de Yodelice. Il y revient dans cette interview. 

Toute la culture : Pourquoi avoir attendu plus de dix ans avant de sortir un premier album ? 

Jason Glasser : Pendant longtemps, j’ai fait partie d’un groupe new-yorkais qui s’appelait Clem Snide. Ensuite, quand je suis venu de New-York à Paris, j’ai formé un groupe qui s’appelait Fruitkey. On a fait pas mal de choses ensemble. On a enregistré un album puis on a fait une tournée avec Philippe Katerine. C’était il y a longtemps. Par la suite, j’ai consacré la moitié de mon temps à la peinture. Je suis artiste peintre. J’ai fait beaucoup d’expositions sans mettre de côté ma passion pour la musique. J’ai continué à écrire des paroles pour des chanteurs français. J’ai d’ailleurs fait un album avec Yodelice. Il m’a donné l’opportunité d’enregistrer un album en studio et ça s’est fait très naturellement. On a passé deux jours en studio, et j’ai joué un petit socle de chansons que j’ai écrit pendant ces dix ans. Et c’est ainsi qu’est né l’album Pelican

Yodelice vous a-t-il conseillé durant l’enregistrement de l’album ? 

Non, parce qu’il n’était pas là au moment de l’enregistrement de l’album. En revanche, mon ami Etienne de Crécy nous avait vu, moi et mon violoncelle. Il m’a conseillé de faire ma musique comme si elle était jouée devant un public. On avait très peu de supports. Juste une batterie et un violoncelle. 

Je crois que le titre de l’album, vous le devez en partie à votre ami Alexandre Courtès qui vous surnomme ainsi 

Oui ! C’est quelqu’un de très très drôle. Je ne sais pas si ça s’entend mais j’ai une façon de parler français qui est un peu hésitante, voire maladroite. J’adore raconter des histoires mais je le fais parfois de façon maladroite. Et Alexandre Courtès me dit : ‘Toi, tu es comme un pélican’. J’ai trouvé que ça sonnait pas mal pour le titre de mon album. 

Quels sont les thèmes que vous vouliez aborder dans cet album ? 

C’est un album où je parle de la vie en général. Just Visiting parle de la fragilité de la vie. Cannibals parle de la société parfois dure envers les autres. Le titre The War [La guerre en français] a été écrit bien avant la guerre en Ukraine. Je me suis inspiré du réchauffement climatique entre autres. Il y a aussi des titres un peu plus intimes dans l’album où je m’adresse à ma femme, à mes enfants et même à mon chat. 

D’ailleurs, c’est votre femme Sophie Glasser qui a travaillé sur le clip de Cannibals

En effet, c’est elle qui a réalisé le clip de Cannibals. Elle apparaît aussi dans le clip de Mi Oh My dans lequel on voit nos deux visages. Nous sommes tous les deux artistes, on voyage, on a même passé un an au Texas en 2010. Au fil des années, ma femme m’a accompagné à la batterie. On chante même des chansons ensemble. 

Comment a été reçu l’album dans l’ensemble ? 

J’ai eu l’occasion de chanter quelques titres de l’album dans des concerts, notamment lors des releases parties. Et j’ai pu voir que les gens aiment beaucoup. Ils me disent que c’est un album à écouter tard le soir, le dimanche après-midi ou même tôt le matin. Même quand on est au bureau, cet album peut donner une sensation de voyage. 

Vous étiez les 24, 25 et 26 mars dernier à la Salle Pleyel en Paris en première partie de Yodelice. Quel souvenir gardez-vous ? 

C’était très excitant ! C’est une très belle salle et la salle était pleine ! Je fais une musique qui est plutôt intimiste et c’était un défi pour moi de jouer cette musique devant beaucoup de gens. J’ai eu l’occasion de chanter aussi quelques chansons avec le groupe de Yodelice. C’était aussi très excitant parce son show était un peu plus rock. 

Cela fait maintenant vingt ans que vous vivez à Paris. Que représente cette ville pour vous ? 

À Paris, je suis bien. J’aime bien retourner aux Etats-Unis et revenir ici en France, à Paris. Je me sens bien intégré. J’ai plein d’amis français. Je peux m’exprimer correctement avec vous en français, ce qui n’était pas le cas il y a vingt ans quand je suis arrivé. Mais en même temps, je pense que je vais être un touriste éternel parce que les gens savent que je ne suis pas né en France. Je découvre toujours des endroits de Paris, des nouvelles choses. 

Avez-vous un dernier mot pour les personnes qui vous suivent et aiment votre musique ? 

J’espère que mon album Pelican leur plaît et les accompagne. En plus, j’aurai l’occasion de jouer à la Fnac Live en juin prochain,  je participerai aussi à un événement dans le cadre de la Nuit Blanche à Paris. Je leur donne rendez-vous pour cet été ! 

Photos : © Sophie Glasser. 

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Kevin Sonsa-Kini

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