Un violon sur le sable ouvre en grande pompe avec Capuçon, Dessay et Naouri sur la plage de Royan
Hier soir, Toute La Culture était sur la plage de la grande Conche à Royan pour assister à l’ouverture de la 26ème édition du Festival “Un violon sur le sable”. Désormais étendu à “Un violon dans la ville” ce festival sait conjuguer musique classique et popularité. Un alliage rare mais percutant, que l’ouverture, avec son public nombreux et son affiche prestigieuse a su mettre en œuvre.
Le véritable chantre du festival “Un violon sur le sable” n’est pas un soliste, fût-il aussi illustre à l’archet que Roland Capuçon. Mais dès 22h, exactement à la nuit tombée, ce sont les 80 musiciens de l’orchestre du festival, parmi lesquels on trouve, entre autres, de nombreux membres de l’Orchestre de Paris, et conduit par Jérôme Pillement, qui a occupé les milliers d’esprits installés sur les immenses gradins ou assis sur le sable et derrière les grands sièges en fer pour entendre le concert d’ouverture.
Dans un répertoire éclectique, qui mêle Strauss à Smetana, la 7ème de Beethoven à “La Gioconda” de Ponchielli, et fanfares américaines ou françaises, à des morceaux baroques (Rameau) et contemporains (John Williams pour “Star Wars”) cet orchestre a bravé le vent et la nuit, à l’affût d’une exécution entraînante d’une musique que son chef d’orchestre a qualifié souvent et volontiers de “légère”.
Très didactique, Jérôme Pillement n’oublie jamais de présenter chaque compositeur et d’allier le nom à un qualificatif élogieux (Verdi est “ce compositeur italien qui a écrit tant d’opéras”) ou à une précision historique (chaque année pour le festival du printemps de Prague, l’on joue la Moldau de Smetana, ou encore, si Rameau a appelé l’un des airs les plus célèbres des “Indes Galantes” : la “Danse des sauvages”, ce n’est pas la même acception du mot qu’aujourd’hui mais cela veut seulement dire “qu’ils ne vivent pas comme nous; ils ne sont pas intéressés par la richesse et le pouvoir”. Rameau les montre donc en train de “fumer le calumet de la paix avec les gentils français et les gentils espagnols”…).
Très généreux en explications, le chef d’orchestre parle longuement de chaque instrument (Adolphe Sax a inventé le saxophone) et de son utilisation (il explique longtemps le rôle et la place de l’orgue de Barbarie de Didier Capeille); il introduit aussi avec un enthousiasme communicatif les deux clous de cette soirée que sont le duo final de la Traviata par la soprano Nathalie Dessay (blonde sirène toujours aussi joueuse et semblant sortie des eaux) et son élégant mari, le baryton Laurent Naouri, ainsi que, dans une apparition blanche et noire, le duo de tango Jorge Rodriguez et Marina Carranza. Ces derniers ont vraiment réussi à tenir l’immense scène du violon sur le sable en haleine à deux corps dansant, soutenus par l”orchestre.
Un violon sur le sable ne fait que commencer, les festivités classiques et populaires se poursuivent sur la plage de Royan, avec deux autres concerts de 22h : les 23 et 26 juillet (Toute la programmation dans notre article). Des artistes aussi éclectiques que le pianiste Alexandre Tharaud, la soprano Inva Mula ou le slameur Grand corps malade y sont attendus. Quand à ceux et celles qui voudraient rattraper le grand concert d’ouverture de l’édition des 25 ans (l’an dernier), une retransmission gratuite est prévue ce dimanche 21 juillet, dans les jardins du Palais des Congrès de Royan.
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2 thoughts on “Un violon sur le sable ouvre en grande pompe avec Capuçon, Dessay et Naouri sur la plage de Royan”
Commentaire(s)
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marot braquet
je vous est decouvert quelle chance pour nous sur le sable de royan, j ai été très heureuse ainsi que mon epoux et nos amis
marot braquet
merci nous avons eut le bonheur à vous ecouter à royan que de plaisir vods vivez votre musique.