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Standing ovation pour les Frivolités Parisiennes à l’Olympia

Standing ovation pour les Frivolités Parisiennes à l’Olympia

24 June 2023 | PAR Geraldine Elbaz

Dans le cadre de la sixième édition du Festival de Paris, l’Olympia présentait le 19 juin dernier « L’Olympia Symphonique ». Dirigé par Quentin Hindley, l’orchestre Les Frivolités Parisiennes, accompagné par un florilège de chanteurs lyriques, a offert une soirée d’exception au public.

Acclamé par l’auditoire, l’orchestre s’installe et Quentin Hindley fait son entrée. D’un coup de baguette, il lance les festivités et transmet son énergie contagieuse aux musiciens, qui se laissent emporter par la magie de l’instant. Dessinant dans l’air volutes imaginaires et arabesques chatoyantes, nous l’observons s’animer majestueusement et impulser une énergie vibrante à l’ensemble. Les notes aériennes s’élèvent, les harmonies se créent et les mélodies envoûtantes résonnent dans l’espace. 

En guise d’ouverture, nous entendrons un medley de la comédie musicale No no Nanette de Vincent Youmans.  Dès les premières notes, nous nous laissons emporter dans un tourbillon festif et joyeux. Puis c’est au tour de la soprano Marie Perbost de fouler la scène avec sa robe de princesse aux étoffes moirées. Sa voix enchanteresse, cristalline et puissante fait frémir le public : « Musique, Musique ! » (Le Maharadja, Bruno Coquatrix). Le baryton Benjamin Appl nous interprétera avec élégance et raffinement « Deh vieni a la finestra », extrait de Don Giovanni (Mozart). 

Glamour et virtuosité 

En cette belle soirée de juin, le glamour est à l’honneur sur le plateau de l’Olympia et le spectacle visuel est à la hauteur de l’expérience musicale. Entre les jeux de lumières subtilement orchestrés et les costumes des artistes, mettant en valeur leur présence scénique, nous sommes plongés dans une atmosphère enchanteresse, où chaque note est sublimée. 

Joyau de la comédie musicale West Side Story, la chanson « I Feel Pretty », créée à Broadway en 1957 et composée par Leonard Bernstein sur des paroles de Stephen Sondheim, conjugue exaltation, allégresse et légèreté. Interprété magnifiquement par la soprano sud-africaine Pretty Yende, ce titre évocateur nous embarque inéluctablement dans une bulle joviale, où la mélodie entraînante, les harmonies joyeuses et les paroles malicieuses capturent l’état d’esprit de Maria alors qu’elle se regarde dans le miroir et se trouve belle.

Un répertoire éclectique et réjouissant 

De Cole Porter à Piaf en passant par Offenbach, Bernstein ou encore Paul Misraki, le répertoire choisi est éclectique et réjouissant. A tour de rôle, nous aurons la joie d’écouter encore le baryton Laurent Naouri, la mezzo-soprano Eugénie Joneau ainsi que le ténor Matthieu Justine, sans oublier Aurélien Pascal, au violoncelle. 

Malgré un léger problème technique et un micro défaillant sur deux titres, la soirée a été ovationnée par un public euphorique. Repris en bis pour le rappel, « Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux » sera le dernier morceau interprété par tous les artistes réunis sur scène. Apothéose finale et salle debout : une bien belle soirée, sous le signe de l’élégance et de la virtuosité. 

 

Visuel : (c) GE

Les Frivolités Parisiennes

Sous la Direction de Quentin Hindley

À l’Olympia 

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Geraldine Elbaz
Passionnée de théâtre, de musique et de littérature, cinéphile aussi, Géraldine Elbaz est curieuse, enthousiaste et parfois… critique.

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