Electro
Le Bal Amour : La Femme et Breakbot en pleine séduction à l’Olympia

Le Bal Amour : La Femme et Breakbot en pleine séduction à l’Olympia

14 October 2022 | PAR Amelie Blaustein Niddam

L’affiche était placardée sur les murs de Paris depuis plusieurs semaines, au point que l’on pouvait croire à un prank. Mais non ! Si le design était d’André, le graphiste spécialiste des fausses distributions, le line up cette fois était bien réel. Le Bal Amour a envahi l’Olympia de bonnes ondes et de gros son.

André, roi du vrai-faux

Le lien entre les Beatles, Daft Punk et Jay-Z ? S’être tous retrouvés en grosses lettres blanches sur fond rouge. Des concerts qui n’existent pas, dans des lieux improbables. Voici le travail de ce graphiste super côté, représenté par Perrotin. L’idée était donc géniale de demander à André de faire pour une fois, une vraie affiche, toujours de rêve, dans un lieu toujours mythique mais…pour de vrai! Nous voici donc ce mercredi 13 octobre à 22H devant l’Olympia qui, en vrai lettres rouges, assume. En grand, en rouge le mot “Amour” prend de l’espace. Au programme, se trouvent des surprises, La Femme, 2 Many DJ’s et Sam Quealy. De quoi tomber amoureux en quelques secondes !

La Femme, icône de l’air du temps

C’est au complet que le groupe de pop-rock est en scène quand nous entrons dans un Olympia déjà presque plein. Le club des six est là, claviers en main comme des Gibsons. Ils et elles enchaînent les tubes dans ce vrai concert d’1h30. Leur premier album en 2013 a été la bande son de toute une génération, les opus suivants n’ont pas déçu, Mystère est parfait de bout en bout. Depuis quelques jours, nous découvrons les accents sud-américains de Teatro Lucido. Le groupe a mélangé tout cela et a offert un panel de toutes ses nombreuses influences. La Femme ne s’en est jamais caché, il y a du Taxi girl, Jacno et même Barbara dans les textes. La Femme est vintage, moderne, pleine d’influences et tout cela réunit crée un son d’aujourd’hui propre à ce groupe. Parmi les plus grands moments de ce concert on peut citer le karaoké sur “Où va le monde?” ou la foule hurlant sur la plus dansante des chansons de rupture au XXIe siècle : “Ciao Bella!”. On ne leur dit pas Ciao pour ce soir, mais à bientôt !Ils nous laissent avec le très rock “Tatiana” très à propos dans un Olympia désormais plein.

“Blouson de cuir, clope à la bouche

Ce qu’il fait chaud dans ce night club”

Après une interlude qui nous a fait danser le rock et chanter le premier couplet de La foule d’Edith Piaf, nous avons assisté au concert de Sam Quealy. La danseuse aux bases classiques très solides surfe depuis longtemps sur une image de poupée super sexy et désirable. En toute petite jupe-kilt et fesses nues, elle a , accompagnée de ses danseurs, offert un concert plus visuel qu’auditif. On a entendu cette petite phrase qui résume l’affaire: “sportivement ça tient la route”. Pour le son, pour le moment, c’est récréatif. Ce n’est déjà pas si mal !

Breakbot et 2 Many DJ’s . Les bons messieurs.

La soirée se poursuit et se clôt ( pour nous ) par deux sets de duos garçons. Breakbot entre en scène, se met en place derrière les platines ornées d’une très grosse bouche rouge et commence par… un slow! On a dit… c’est le Bal Amour. Cela aurait été drôle de lancer un quart d’heure américain tient ! Puis l’affaire progresse, les montées sont impeccables, ils passent d’une Electro-disco à une French touch impeccable. Il a d’ailleurs sorti un nouveau disque, toujours chez Ed Banger, Remedy. Mais hier soir, le thème c’était l’amour, et son corollaire, la fête. Alignement de beat ponctués de tubes mastodontes ( Lady de Modjo tout de même), ils ont plié le game.

Nous partons avant que les frères Dewaele prennent les platines pour y déployer leur grammaire froide. La rumeur dit que “c’était un set impeccable, quasi arithmétique, aux sonorités métalliques, robotiques, et diaboliques, pour résoudre la mystérieuse équation du désir de danse. Mission accomplie !” Et aussi que Beigbeder en personne a dansé sur leur techno tout aussi maîtrisée que celle de Breakbot. Mais ça, on ne pourra jamais le vérifier :)

C’était le Bal Amour à l’Olympia.

Visuels ©David Hanau

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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